Le projet de loi relatif à l’intégration de l’économie parallèle et à la lutte contre l’évasion fiscale, ne comporte pas de mesures concrètes, visant la dynamisation de l’économie, a déclaré le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), Tarek Cherif.
Auditionné par la commission des finances, de planification et de développement de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Cherif a ajouté que les entreprises tunisiennes, dont 690 petites et moyennes entreprises (PME) font face à des difficultés, et que la création de nouvelles sociétés n’est pas une tâche facile.
Au cours de son intervention, il a mis l’accent sur l’importance d’encourager les fonds d’investissement notamment au niveau régional, d’où la nécessité de l’élaboration de législations visant l’impulsion de la création de ces fonds.
Des représentants de la CONECT ont présenté, à cette occasion, les propositions de l’organisation dans le cadre de cette loi, notamment la question de l’évaluation des biens immobiliers des entreprises.
L’organisation a proposé d’examiner le dossier du secteur de la promotion immobilière dans le cadre d’une vision globale, exprimant un mécontentement quant à la “taxe de libéralisation” estimée à environ 10%. Et de rappeler que cette taxe est conditionnée par la création de projets et l’introduction de fonds dans le circuit économique.
La CONECT appelle la commission à faciliter l’accès à l’information pour le contribuable, à numériser davantage l’administration tunisienne qui ne lui facilite pas la tâche en l’absence de procédures d’obtention des attestations fiscales qui nécessite plusieurs déplacements.
L’organisation a proposé de réduire les transactions en liquides de 5 mille à 1 mille dinars et de clarifier davantage les procédures relatives aux chèques et chèques barrés accordés par les banques.
La CONECT a mis en garde contre la concurrence entre le Tunisien résidant dans le pays et celui résidant à l’étranger, au niveau des prix des logements, appelant à soutenir le tunisien résidant en Tunisie dans l’achat du bien immobilier.
La commission des finances a entamé, depuis le début de la semaine, les séances d’audition des représentants des différentes structures professionnelles, dont l’Ordre des experts-comptables, et devra se réunir aussi avec les représentants de la Banque centrale de Tunisie (BCT) ainsi que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).