Le secrétaire général du Syndicat de base de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP), Kais Bejaoui, indique que les impayés des entreprises publiques, notamment la STEG et la STIR, envers l’ETAP ont dépassé les 1,7 milliard de dinars.
Il a mis l’accent sur la situation financière difficile de l’ETAP, et ce à la lumière de non règlement de ses dus, d’où son incapacité à honorer ses engagements financiers envers ses partenaires étrangers ainsi qu’à l’Etat, a-t-il expliqué dans une déclaration à l’agence TAP.
Bejaoui fait savoir, à cet égard, que le ministère des Finances a effectué une saisie sur les comptes bancaires de l’ETAP.
D’après lui, les gouvernements précédents sont responsables de la situation difficile que traverse l’ETAP, précisant que la situation actuelle est le résultat des politiques balbutiantes des gouvernements, vu le manque de responsabilité du ministère de l’Industrie et l’incapacité de la Présidence du Gouvernement à identifier des solutions, notamment pour injecter des fonds aux entreprises publiques endettées afin de les voir sortir de leur crise financière.
Il appelle à l’impératif de mettre en œuvre les recommandations du dialogue national de l’énergie, tenu en juin 2019, et d’instituer l’ETAP comme opérateur national des champs pétroliers et du gaz, en simplifiant les procédures juridiques et en fournissant les moyens techniques et humains.
Bejaoui a recommandé à tous les acteurs du secteur pétrolier et gazier de ne plus flouer l’opinion publique et de pointer du doigt l’ETAP concernant les conditions sociales dans le gouvernorat de Tataouine et l’arrêt de la production de pétrole et de gaz à El Kamour, rappelant que la région a bénéficié, dans le cadre de la responsabilité sociétale, de plus de 70 millions de dinars depuis 2015.