La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé, mardi 22 septembre 2020 lors d’une conférence de presse à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), sa décision d’annuler l’entretien qu’elle devait avoir, cet après-midi, avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Pour cause: Mechichi a rencontré, lundi 21 courant, une délégation de la Coalition Al-Karama, conduite par “un professionnel en blanchiment du terrorisme et d’actes terroristes”, selon elle.
La députée indique avoir sollicité cet entretien avec le chef du gouvernement, à l’issue d’une marche symbolique organisée, samedi 19 septembre à Tunis, par le PDL contre le terrorisme.
Mechichi s’était excusé en raison d’engagements professionnels (conférence des gouverneurs), a-t-elle expliqué, précisant avoir prévu de lui fournir, lors de l’entretien, des données sur le dossier du terrorisme.
Elle a, dans ce contexte, passé en revue des informations relatives au réseau du terrorisme, qu’elle qualifie de “pieuvre terroriste” ainsi que sur des accords passés entre le ministère des Affaires religieuses et l’Université Zitouna et “des parties en lien avec la Turquie et l’Union internationale des savants musulmans”.
De ce fait, elle annonce son intention d’intenter une action en justice, la semaine prochaine, pour suspendre l’activité de l’Union des savants musulmans en Tunisie (création de la filiale en 2012) et de la classer comme “une organisation terroriste”.
Toujours selon elle, il est prévu l’organisation de plusieurs manifestations dans les prochains jours.
Le chef du gouvernement avait eu un entretien, lundi, au Palais du gouvernement, à La Kasbah, avec le président du bloc parlementaire de Coalition Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, qui était accompagné des députés Abdellatif Aloui et Mondher Ben Attia.