L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) alerte sur la “situation difficile” que traverse la filière de la culture du colza, qui se trouve actuellement dans une impasse menaçant ainsi sa survie à l’arrivée de la saison de son emblavage (1er octobre 2020).
Dans un communiqué publié mercredi 23 septembre 2020, l’UTAP impute cette situation à l’atermoiement des autorités mais aussi au mauvais comportement de la société “Carthage Grains” qui joue la carte de la pression par les agriculteurs, à travers les conditions qu’elle exige auprès de l’Etat en recevant sa production en huile transformée contre la conclusion d’un contrat de production avec les agriculteurs.
L’UTAP refuse que les agriculteurs payent la facture de l’échec au niveau de la mise en œuvre d’une stratégie claire et pérenne pour la production et la commercialisation du colza, dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Elle considère que l’intérêt de l’économie nationale -qui a profité considérablement de l’évolution de la production locale en matière de colza au cours de ces dernières années- requiert la flexibilité des procédures administratives et une responsabilité partagée entre les sociétés privées, à l’effet de dépasser la crise au plus tôt possible.
Pour rappel, la culture du colza en Tunisie a évolué au cours des dernières décennies pour atteindre une superficie emblavée de 5 400 ha au terme de 2018.