La moitié (50%) des jeunes tunisiens travaillent dans le secteur parallèle. Ceci représente une valeur de près de 16,5 milliards de dinars en Tunisie.
Une enveloppe pareille n’est pas disponible dans nos banques, ni au sein de notre réseau postal. Elle est dépensée en dehors de la sphère économique organisée, a déclaré le président de l’Union des banques maghrébines (UBM), Ahmed El Karm.
El Karm, qui s’exprimait, jeudi 24 septembre à l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’UBM, a plaidé ainsi en faveur d’une “stratégie nationale” et “un plan clair” pour réussir à intégrer les filières marginalisées dans l’économie organisée. ça pourrait, d’après lui, aider à “bancariser”, les personnes exerçants dans ces activités parallèles.
Il a insisté sur l’impératif de trouver des solutions pour intégrer une partie de l’argent qui circule dans le secteur informel dans le système monétaire organisé.
A l’échelle maghrébine, 40% des maghrébins ne disposent pas de comptes bancaires, ce qui impose, d’après lui, la mobilisation des mécanismes pour une meilleure inclusion financière de ces franges de la population, notamment les professionnels touchés par la pandémie du coronavirus. Ils pourraient ainsi bénéficier des crédits bancaires, a-t-il dit, appelant à l’élaboration de programmes “pour renforcer les liquidités dans les banques maghrébines et tunisiennes, afin que ces dernières puissent aider les sociétés économiques sinistrées à surmonter cette crise”.
Les différents acteurs du secteur bancaire sont appelés à revoir la stratégie de partenariat public-privé, à soutenir les start-ups et à opter à la numérisation des banques, a encore recommandé El Karm.
En marge de la présentation du rapport annuel de l’UBM 2020, une série de conventions ont été signées entre l’Union et des universités de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et de la Mauritanie.
L’objectif est de créer une dynamique dans le domaine de la recherche scientifique et les activités économiques et financières, dans le dessein de promouvoir le secteur financier et les banques du Maghreb.