La première traversée maritime d’exportation des fruits tunisiens vers la Libye a lieu vendredi 25 septembre à partir du port de Sousse (Tunisie) vers celui de Tripoli (Libye), a annoncé le responsable au service commercial du Groupement interprofessionnel des fruits (GIFruits), Tarek Tira.
La deuxième traversée est programmée pour, le 27 septembre, à partir du port de Sfax vers les ports de Tripoli et Misrata et la troisième sera organisée, le 4 octobre, à partir du port de Bizerte vers Tripoli, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP.
GIFruits a décidé la programmation de ces trois traversées, au départ de trois ports tunisiens vers les ports de Tripoli et Misrata, suite à un accord avec les parties concernées.
Il s’agit d’organiser une traversée, chaque 10 jour, afin de faciliter l’exportation des fruits tunisiens, suite au blocage de l’exportation à partir des frontières, a-t-il expliqué.
En effet, un nombre de citoyens ferment, depuis deux semaines, la route frontalière à Ben Guerdane (sud-est) bloquant ainsi le passage des camions tunisiens et libyens dans les deux sens.
Les sit-inneurs réclament des autorisations d’entrer en Libye pour faire leurs courses.
Il a fait savoir dans ce cadre que les traversées programmées devront bénéficier de la subvention au titre du transport maritime, accordée par l’Etat à raison de 50%.
Ces traversées vont exporter principalement les grenades, un fruit très prisé par le marché libyen, sachant que la récolte des grenades est estimée à 100 mille tonnes, en plus de l’exportation des pommes, des pêches et des prunes.
Il a annoncé dans ce cadre une éventuelle commercialisation des fruits tunisiens vers plusieurs autres destinations internationales.
De son côté, le chargé du commerce maghrébin au sein de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et vice-président du conseil d’administration du GIFruits, Ibrahim Trabelsi, a exprimé son regret quant à la paralysie de l’exportation des fruits, pendant deux semaines.
” L’UTAP a fait un effort avec toutes les parties afin de parvenir à la réouverture des frontières pour commercialiser les fruits, à un moment où la filière des fruits connaît plusieurs entraves, mais les manifestants ont empêché la poursuite des exportations à un rythme normal “, a-t-il avancé.
Il s’est dit surpris par le silence des autorités aux niveaux régional et central qui devraient prendre des mesures fermes à l’encontre des manifestants.
Il a fait savoir que les pertes dues au blocage de l’exportation des fruits, au cours des deux semaines, sont estimées à 400 mille dinars.
Le marché libyen, a-t-il indiqué, absorbe entre 30 et 50% des produits agricoles, d’où son importance, estimant que la situation actuelle menace la filière de fruits d’effondrement.