Le Comité de pilotage des projets de réaménagement et de mise en valeur du musée de Carthage et des zones environnantes du site de Carthage ainsi que la rénovation de bâtiments remarquables en Tunisie a tenu, mardi 29 septembre, sa première réunion au ministère des Affaires culturelles.
Ces projets dédiés au patrimoine culturel s’insèrent dans le cadre du programme ” Tounes Wejhetouna ” financé par l’Union européenne et qui couvre plusieurs autres secteurs.
Tounes Wijhetouna se présenté comme un large programme qui ambitionne de “diversifier l’offre touristique tunisienne en créant des synergies entre les secteurs du tourisme, de l’artisanat, des produits du terroir et du patrimoine culturel”.
Ce premier rendez-vous a été présidé par Walid Zidi, ministre des Affaires culturelles, en présence de représentants de l’Union européenne en Tunisie et de la société ” Expertise France ” qui assure la coordination entre les parties tunisienne et européenne.
Zidi a pris connaissance des grandes caractéristiques de ces projets. A cet effet, il a réaffirmé l’engagement de son département dans tout programme complet qui vise à valoriser l’histoire tunisienne et réincarne l’héritage des civilisations successives.
Le Comité de pilotage des projets de réaménagement et la mise en valeur du musée de Carthage et les zones environnantes du site de Carthage ainsi que la rénovation de bâtiments remarquables en Tunisie est composé de représentants du ministère des Affaires Culturelles (la Direction générale du patrimoine, l’Institut national du patrimoine – INP, et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle – AMVPPC).
Il réunit également des représentants de plusieurs ministères dont ceux de l’Equipement, du Tourisme et de l’Intérieur, ainsi que le gouvernorat de Tunis et la municipalité de Carthage qui abrite le musée et le site de Carthage.
Et comme ce projet vise la rénovation des bâtiments remarquables dans le pays, le comité sera renforcé par de nouveaux membres qui représentent d’autres municipalités à travers tout le pays, annonce le ministère des Affaires culturelles.
Le patrimoine culturel est l’un des trois grands axes thématiques de Tounes Wejhetouna qui constitue un large programme d’appui à la diversification du tourisme, au développement de l’Artisanat et a la valorisation du patrimoine culturel tunisien.
Selon le site de la Délégation de la Commission de l’UE en Tunisie, Tounes Wejhetouna s’étalera sur 6 ans et est doté d’un budget global de 51 millions d’euros avec une contribution de l’UE de 45 millions d’euros. Une centrale d’expertise est chargée du pilotage et de la coordination globale de ce programme ainsi que les ministères et les opérateurs publics concernés.
Quatre axes d’intervention sont identifiés pour le volet de la valorisation du patrimoine culturel dans l’offre touristique. Les actions dans ce projet sont axées de la rénovation d’une quinzaine de bâtiments remarquables, l’appui aux porteurs de projets, notamment pour les projets intégrés aux bâtiments rénovés, le réaménagement et la mise en valeur du musée de Carthage (gestion, accueil des visiteurs, muséographie, scénographie) et la mise en place d’un centre d’interprétation valorisant les richesses du site de Carthage auprès du public.
Ce projet est mis en œuvre par l’agence publique française “Expertise France” active dans la réalisation de “projets qui renforcent durablement les politiques publiques dans les pays en développement et émergents”.
Le projet Patrimoine est mis en œuvre par Expertise France en partenariat avec le ministère français de la Culture. Il bénéficiera deux ministères tunisiens, en l’occurrence les Affaires culturelles et les Affaires locales et de l’Environnement.
Le site de l’agence Expertise France présente les composantes du projet d’appui à la valorisation du patrimoine culturel tunisien qui vise à contribuer à la conservation et à la mise en valeur de sites culturels remarquables afin de diversifier les attraits touristiques de la Tunisie.
Ce projet dont le lancement a eu lieu début septembre 2019 est doté de 16,4 M€ et s’étalera sur 60 mois, lit-on sur le site de l’agence. Il se divise en deux composantes principales, l’appui à l’appropriation, la préservation et la valorisation des patrimoines bâtis tunisiens ainsi que l’appui à la modernisation du Musée de Carthage et à la valorisation de son environnement.
L’approche méthodologique du projet accordera une attention particulière à l’appropriation des processus par les autorités tunisiennes (définition des critères de sélection des sites à restaurer, processus d’appels d’offre, suivi des travaux, etc.).
Pour la mise en œuvre du projet, Expertise France s’appuiera sur une équipe-projet basée à Tunis qui alliera compétences techniques (architectes, archéologues, muséographes, programmistes, etc.), opérationnelles (coordonnateur/trice de projet), logistiques, administratives et financières (cellule d’appui).
Selon Expertise France, les résultats attendus est la réhabilitation de plus de 15 bâtiments remarquables qui seront reconvertis et restaurés à travers le territoire tunisien, notamment dans les centres anciens.
L’accompagnement des porteurs de projets sélectionnés pour l’occupation des bâtiments réhabilités, sera axé sur la formation des acteurs concourant à l’inventaire, la réhabilitation et la conservation du patrimoine (dans les collectivités locales notamment), la rénovation du musée de Carthage et son environnement immédiat (dont la Place de l’Unesco), ainsi que sur la création d’un centre d’interprétation valorisant les richesses du site de Carthage auprès du public.
Outre le rôle des autorités tunisiennes (ministères cités plus haut) dans la conduite du projet, Expertise France compte sur l’implication de la société civile qui sera étroitement associée à la mise en œuvre.
L’implication d’associations, ONG et entrepreneurs s’effectuera à travers l’accompagnement des porteurs de projets pour la reconversion des sites patrimoniaux et par le biais de la valorisation d’initiatives innovantes (portées par des start-ups notamment) dans le champ culturel et patrimonial.