Après des vacances parlementaires de deux mois, l’Assemblée des Représentants du Peuple reprendra ses activités début octobre 2020 dans le cadre de la deuxième session parlementaire.

Malgré les perturbations survenues sur l’action parlementaire durant la première session pour cause de pandémie Covid-19, l’ARP a réussi un tant soit peu lors du confinement total décidé par le gouvernement pour trois mois, à travailler à distance et à adopter un certain nombre de projets de loi important, dont la loi n°19 pour l’année 2020 relative à la délégation de pouvoir au chef du gouvernement d’émettre des décrets loi pour faire face aux répercussions de la pandémie.

Le parlement tiendra, ainsi, sa première séance plénière le 2 octobre 2020. A l’ordre du jour de ce premier rendez-vous, un débat avec le gouvernement sur la situation sanitaire, sociale et éducative du pays, ainsi que les mesures prises pour endiguer les dangers de la propagation du Covid-19, en présence des ministres de la santé, des affaires sociales, de la jeunesse, de l’éducation et de l’enseignement supérieur.

Il sera question, également, d’adopter le projet de décision concernant les mesures exceptionnelles relatives à l’action parlementaire de l’ARP en période de pandémie.

La première session parlementaire a vu dans son ensemble l’adoption des projets économiques et financiers. Ainsi, depuis la prise de fonction des nouveaux élus le 13 novembre 2019, 11 projets à caractère financier ont été adoptés.

Le parlement a approuvé, également, des projets ayant trait au développement et au budget, et des projets de loi relatifs aux relations extérieures et à la coopération internationale. Les élus ont, aussi, adopté le projet de loi amendant la loi n°4 pour l’année 2012, portant dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public.

La première session parlementaire a été marquée essentiellement par la présentation de plusieurs motions pour le moins polémiques, notamment “le refus de l’ingérence étrangère en Libye et la politique des axes”, “la classification de l’organisation des Frères musulmans comme organisation terroriste”, “la demande des excuses à la France pour ses crimes coloniaux” ainsi que “le retrait de confiance au président de l’ARP pour mauvaise gestion des affaires parlementaires”. Lesdites motions ont été rejetées et ont accentué le clivage au sein du parlement.

Les élus devraient se pencher sur des projets de loi importants en suspens depuis les sessions parlementaires précédentes, dont le parachèvement du projet de loi sur l’Autorité de la communication audiovisuelle, et la mise en place de la Cour constitutionnelle.