Sept Tunisiens sur dix estiment ” trop mauvais ” ou ” défaillant ” le rendement de l’exécutif en matière de lutte contre la corruption. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’Afrobaromètre sur la corruption financière et administrative, dont les résultats ont été présentés mercredi 30 septembre 2020 à Tunis.
En effet, 69% des Tunisiens jugent ” trop mauvais ” ou “assez mauvais” le rendement du gouvernement en matière de lutte anti-corruption, fait savoir Youssef Meddeb, directeur général de l’institut de sondage “One to One”.
Lors d’une conférence de presse, Meddeb a ajouté que la contrebande représente l’un des problèmes majeurs en Tunisie, pour 71% des Tunisiens, selon les résultats du même sondage.
D’après le responsable, le sondage a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1200 Tunisiens, âgés de plus de 18 ans, entre les mois de février et mars 2020.
Il en ressort que les hauts fonctionnaires de l’Etat, les élus du peuple ainsi que les agents publics demeurent parmi les personnes les plus impliquées dans les affaires de corruption”.
S’appuyant sur les résultats du même sondage, Meddeb a souligné que la majorité des individus sondés estiment que le niveau de corruption a augmenté, et que la plupart des Tunisiens craignent des conséquences négatives après la dénonciation des faits de corruption.
Pour la conseillère juridique de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), la dénonciation de la corruption est une nouvelle expérience en Tunisie. Elle a cependant fait état de plusieurs insuffisances liées notamment à la protection des dénonciateurs.