“Aujourd’hui, c’est le moment ou jamais de lancer les réformes indispensables pour la bonne marche de notre économie”. C’est ce qu’a souligné, jeudi 1er octobre 2020, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, pour qui “la Tunisie a toujours souffert d’un déficit de prise de décision, même avant la Révolution”.
“Nous faisons face à une crise particulière et dont les répercussions seront significatives sur tous les secteurs d’activité, d’où l’impératif d’avoir un esprit de solidarité, de soutenir notre production nationale, de limiter nos importations, d’exploiter rationnellement nos ressources et de veiller à surmonter les problèmes entravant un nombre d’activités, tels que le phosphate… a-t- indiqué.
Pour Abassi, “nous devons mettre en place les fondements d’une bonne croissance, qui se base sur l’impulsion des investissements productifs, de la production et des exportations”, réitérant l’impératif de renforcer notre présence sur nos marchés classiques, notamment la Libye et l’Algérie.
Parallèlement, le gouverneur a appelé à lancer un programme de relance de l’économie afin d’aider les sociétés publiques (GCT…) à surmonter leurs difficultés financières, et à restructurer plusieurs activités dans le secteur privé, notamment, le tourisme, afin de tirer le meilleur parti de ces activités génératrices de richesse.
Finalement, il a recommandé, sur le moyen terme, d’accorder plus d’attention et d’appuyer un certain nombre de filières stratégiques, dont l’agroalimentaire, les BTE, le textile, les industries pharmaceutiques…, afin de réussir notre relance économique.