La logistique, c’est le principal problème qui entrave le développement des exportations tunisiennes vers certains pays d’Afrique subsaharienne, et ce en prévision du lancement de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAF), en 2021, déplore l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).
Afin de cerner l’importance de ces marchés et le potentiel d’exportation de la Tunisie vers 6 pays, en l’occurrence le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad, la Tunisie a élaboré des notes sur les échanges extérieurs des produits agricoles et agroalimentaires, l’huile d’olive et les dattes, notamment, indique l’ONAGRI
L’analyse des échanges avec les pays étudiés a montré que leur part dans le total des exportations tunisiennes est très faible (0,7% en 2019).
A noter au passage que la plupart des exportations vers l’Afrique se font avec les pays voisins en particulier la Libye et la Maroc qui ont bénéficié de, respectivement, 12,2% et 5,3% du total de ces exportations agricoles et agroalimentaires tunisiennes enregistrées en 2019. Et revanche et malgré sa proximité, la part de l’Algérie est seulement 0,7%.
Les prix élevés des produits agricoles et agroalimentaires, la présence d’une classe aisée et la croissance du niveau de vie des populations de ces pays constituent, en revanche, des facteurs favorables pour l’accroissement des exportations vers ces pays.
La ZLECAF, qui regroupe les 55 pays de l’Union africaine, prévoit la suppression des barrières qui entravent l’essor de ces économies tels que les droits de douaniers, les barrières non tarifaires et les différences de réglementation et des normes, tout en laissant libre cours à chaque pays d’appliquer sa politique commerciale.
Cet accord, dont l’entrée en vigueur est prévue en 2021, a été ratifié par la Tunisie en juin 2020.