Le Bureau de représentation extérieure pour l’Asie (SNAR) du Groupe de la Banque africaine de développement et le Département du cofinancement, de la syndication et des services techniques financiers (FIST) ont organisé, mardi 29 septembre 2020, un webinaire destiné au secteur privé japonais sur le thème : « Faire des affaires en Afrique ». Environ 250 participants, principalement du Japon, mais aussi d’autres pays d’Asie et d’Afrique, y ont assisté.
A l’ouverture, Samuel Higenyi Mugoya, directeur du Département du cofinancement, de la syndication et des services techniques financiers (FIST), a rappelé l’importance du secteur privé dans le développement de l’Afrique, avant de relever que les investissements nippons sont nécessaires au développement inclusif et durable de l’Afrique.
Ce rôle du secteur privé avait été déjà souligné à la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD7) tenue en août 2019 à Yokohama au Japon.
Plusieurs projets financés par le Japon
Ce haut responsable de la Banque a donné en exemple les récentes opérations de cofinancement avec le Japon, tels que le prêt accordé au Ghana Cocoa Board par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) dans le cadre de l’initiative EPSA (partenariat de la Banque avec le Japon), ainsi que le projet Mozambique LNG Area 1, cofinancé par la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) et l’Assurance nippone pour les exportations et les investissements (NEXI).
Atsushi Mimura, directeur général adjoint du Bureau international du ministère des Finances du Japon, a salué la relation entre le Japon et la Banque africaine de développement marquée notamment par la souscription du gouvernement nippon au capital de la Banque, sa participation à la reconstitution du Fonds africain de développement, ainsi que le renforcement de la coopération technique par le biais des fonds fiduciaires. Il a également souligné que la JBIC et la JICA étaient engagées à établir une relation plus étroite avec la Banque par le biais d’opérations de cofinancement.
Vers une forte demande d’investissements dans les infrastructures
Selon lui, il faut s’attendre à une forte demande d’investissements dans les infrastructures, notamment dans la santé, tablant sur un fort potentiel de croissance après la phase épidémique de Covid-19 en Afrique.
Le directeur du Bureau de représentation extérieure de la Banque pour l’Asie, Takashi Hanajiri, a détaillé le rôle et les activités de cette représentation et a qualifié l’Africa Investment Forum, organisé par la Banque, de plateforme stratégique pour les opportunités d’affaires en Afrique.
La Banque a présenté le cadre de son partenariat avec le Japon dénommé « EPSA » et dressé un aperçu de ses activités dans le secteur privé. Elle a présenté les opportunités d’investissement et les réussites de la participation du secteur privé dans l’électricité et les énergies renouvelables. Le webinaire a également permis aux participants d’en savoir plus sur les produits financiers offerts par la Banque pour investir dans le secteur privé.
Atténuer les risques par la garantie BAD
Le modérateur du webinaire, Max Magor N’Diaye, a encouragé le secteur privé japonais à utiliser les produits financiers de la Banque, dont la garantie pour atténuer les risques d’investissement en Afrique.
Lors de son intervention, le vice-gouverneur de la JBIC, Nobumitsu Hayashi a souligné le rôle de la Banque dans le cofinancement avec la JBIC du projet Mozambique LNG, en particulier le pilotage des discussions et des négociations avec le gouvernement et les efforts de la Banque pour réaliser un développement inclusif au Mozambique.
Il a également expliqué comment la JBIC pouvait aider le secteur privé japonais à développer ses activités en Afrique en tirant parti de son vaste réseau avec la Banque. Il a invité les participants à investir de manière proactive en Afrique avec le soutien de la JBIC et de la Banque africaine de développement.