Le nombre des incendies a presque doublé au cours de l’année actuelle, mais les superficies des forêts atteintes a régressé, a indiqué le sous-directeur de la protection des forêts, Samir Belhaj Salah, à l’Agence TAP.
Les incendies enregistrés sont passés de 347, en moyenne annuelle entre 2011 et 2019, à 629, dont la majorité s’est déclenchée au cours de la saison estivale. Toutefois, les superficies incendiées ont baissé de 1 200 hectares à 2 623 hectares actuellement.
Le responsable à la direction générale des forêts, a expliqué cette baisse par l’amélioration du plan d’action adopté à cette fin, avec la mise en place de postes avancés, chargés des premières interventions dans un délai ne dépassant pas les 30 minutes du déclenchement de l’incendie.
Il a, par ailleurs, évoqué les incendies apparemment prémédités qui se déclarent après minuit, dans des endroits difficiles d’accès et éloignés des routes et sentiers. A ce propos, il a indiqué que près de 42 affaires de flagrant délit de déclenchement d’incendies, au cours de la période de l’Aid El Idha, dans les gouvernorats de Jendouba, du Kef et de Béja, ont été transférées à la justice. De même, quatre personnes suspectées d’avoir allumé des incendies de forêt, ont été arrêtées.
A propos de la difficulté d’assurer la protection des forêts, Belhaj Salah a évoqué la faiblesse de l’encadrement des gardes forestiers (37%), surtout avec les départs à la retraite. Actuellement, le nombre de cadres parmi les techniciens et les ingénieurs dans le secteur forestier, est de 370 personnes réparties entre la direction centrale et les gouvernorats, alors que ce secteur a besoin de 1 000 cadres spécialisés.
Il a aussi souligné le manque flagrant de pompiers, de chauffeurs de camions de pompiers et de gardes forestiers.
Les forêts en Tunisie s’étendent sur une superficie d’un million 200 mille hectares, situés essentiellement, dans les régions du nord-ouest, du centre-ouest et la dorsale tunisienne (de Kasserine au Cap Bon).