Rarement dans l’histoire du prix Nobel de la paix celui-ci n’a eu autant de signification.
En effet, en cette fin 2020 où le monde en général mais les pays en développement en particulier sont menacés de faim, le prix Nobel de paix a été attribué, vendredi 9 octobre 2020, au Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), pour « sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits ». Et ce n’est que justice, car cet organisme, créé en 1963 pour lutter contre la faim dans le monde, est de plus en plus sollicité partout dans le monde.
Voici ce qu’a déclaré la présidente du Comité Nobel, Berit Reiss-Andersen : « Le PAM est récompensé pour ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre ».
Le Monde rapporte pour sa part que le comité Nobel norvégien a fait valoir que «… le besoin de solutions multilatérales était “plus visible que jamais“. Le prix, qui consiste en une médaille d’or, un diplôme et une somme de 10 millions de couronnes suédoises (environ 950 000 euros), sera formellement remis le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, l’industriel et philanthrope suédois Alfred Nobel (1833-1896) ».
Ce prix Nobel de la paix est certes un honneur pour le PAM, mais aussi un appel à fournir davantage d’effort pour venir en aide aux populations de plus en affamées par les conflits armés, les guerres ethniques…