Dans un monde en pleine transformation digitale, “notre système national de la statistique doit lui aussi entamer sa mutation pour être en mesure de répondre à une demande de données qui dépasse de loin l’offre actuelle”. C’est ce qu’estime le directeur général de l’INS, Adnen Lassoued, à l’occasion de la Journée mondiale de la statistique, célébrée le 20 octobre sur le thème ” Connecter le monde avec des données dans lesquelles nous pouvons avoir confiance “.

“Dans un monde en perpétuelle et rapide mutation, le système national de la statistique doit faire preuve d’une flexibilité et d’une adaptabilité rapide aux changements tout en préservant et en renforçant ses standards de qualité”, a-t-il aussi souligné à l’occasion de cette journée, célébrée tous les cinq ans conformément à la résolution 69/282 de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Selon lui, ” la pandémie de Covid-19 nous rappelle que la gestion en temps de crise doit plus que jamais se baser sur des statistiques fiables et crédibles. C’est pour répondre à cette urgence que l’INS a tenu ses engagements à fournir à temps les indicateurs socio-économiques habituels tout en les renforçant par des enquêtes rapides auprès des ménages et des entreprises.

L’institut a également répondu favorablement aux sollicitations des organismes de santé publique pour les assister dans leurs travaux en les faisant bénéficier de l’expertise statistique de l’INS “.

” L’urgence du moment, dominée par la crise de la Covid-19, ne doit pas non plus nous détourner de nos objectifs de développement dans les moyen et long termes. En cela, la conjoncture actuelle pose des défis supplémentaires mais peut aussi offrir des opportunités à saisir, particulièrement en matière de modernisation de la gouvernance et de transformation digitale. L’appareil statistique est doublement concerné par cette évolution.

D’une part, il doit l’accompagner en produisant les indicateurs nécessaires à la mise en œuvre des politiques, notamment pour l’atteinte des objectifs du développement durable à l’horizon 2030.

D’autre part, le système national de la statistique doit lui même entamer sa mutation pour être en mesure de répondre à une demande de données qui dépasse de loin l’offre actuelle “, a-t-il également considéré.

Et d’expliquer ” l’adaptation de l’INS à ce nouveau contexte exige un renforcement de ses capacités et une transformation de ses processus d’élaboration, de production et de diffusion des indicateurs statistiques.

Une plus grande ouverture sur l’écosystème des données et la collaboration avec diverses parties prenantes, y compris du secteur privé, couplée à une communication plus proche du citoyen, renforcera la confiance dans les statistiques officielles.

L’investissement dans la modernisation du système national de la statistique permettrait ainsi d’optimiser les moyens de l’action publique et améliorer l’efficience des politiques économiques, sociales et sanitaires dans la période à venir “.