Il était préférable de fixer, le nouveau taux d’Impôt sur les Sociétés (IS), au niveau de 15% au lieu de 18%, dans le projet de la Loi de Finances 2021 (LF 2021), a indiqué le membre du Conseil national de la fiscalité, Mohamed Salah Ayari, dans une déclaration accordée à l’agence TAP.
Le conseiller fiscal a estimé que le fait de réduire encore l’IS à 15%, permettra d’aider les entreprises économiques à surmonter la crise actuelle, et ce, dans le cadre d’une réforme structurelle du système de la fiscalité, dont la finalité est d’alléger la charge fiscale progressivement.
Ayari s’est félicité, toutefois, de la mesure proposée, dans le cadre de la LF 2021, visant à encourager à l’épargne, en révisant à la hausse le plafond de déduction de l’impôt sur le revenu, au titre des comptes d’épargne en actions qui donnent le droit de bénéficier d’avantages fiscaux, de 50 mille dinars à 100 mille dinars par an.
Concernant les contrats d’assurance vie, le projet comporte le relèvement des montants payés au titre des contrats d’assurance vie et des contrats de constitution de capital, qui donnent le droit de bénéficier d’avantages fiscaux, de 10 mille dinars à 100 mille dinars par an.
Il a, de même, cité la mesure visant à aider les personnes physiques, à acquérir des logements, moyennant des crédits, et ce, en leur accordant une réduction de l’impôt sur le revenu total, dans la limite de 100 dinars par mois pour l’année 2021, sous réserve de la conclusion d’un contrat d’acquisition de logement et d’un contrat de crédit durant la même année.
Néanmoins, le conseiller fiscal a considéré que le nouveau projet de loi de finances ne peut pas aider à la solution de la situation économique difficile du pays.
Selon lui, “Il faut lancer des mesures pratiques capables de stimuler les investissements, à savoir la numérisation de l’administration et l’amélioration des infrastructures, ainsi qu’améliorer la formation professionnelle et mettre en application la loi de partenariat public- privé, tout en renforçant l’économie sociale et solidaire”.
Il a, par ailleurs, souligné la nécessité de résoudre le problème du système de subvention, lequel pèse de plus en plus sur le budget de l’Etat, alors que le nombre de personnes vulnérables qui méritent réellement de bénéficier de subventions ne dépasse pas 12% du total des bénéficiaires.