Le déficit budgétaire s’est aggravé de 71,8%, à fin août 2020, pour atteindre 5,6 milliards de dinars, contre 3,2 milliards de dinars, durant la même période de l’année dernière. C’est ce qui ressort du document des Résultats de l’exécution du budget 2020, pour le mois d’août, publié jeudi 22 octobre 2020 par le ministère des Finances.
D’après la loi de finances complémentaire (LFC 2020), le déficit budgétaire s’élèvera, à fin 2020, à 13,729 milliards de dinars, ce qui représente 13,4% du PIB, contre 3% prévu dans la loi de finances initiale.
D’après les Résultats de l’exécution du budget, cette aggravation est due à une baisse des ressources propres de l’Etat de près de 11%, à 18,7 milliards de dinars, en raison, notamment, de la régression des ressources fiscales de 10,5%, à 16,7 milliards de dinars; d’où la hausse des ressources d’emprunt et de trésorerie de 25,7%, à 10,2 milliards de dinars.
Le total des ressources d’emprunt ont augmenté, durant les 8 premiers mois de l’année, de 8%, à 8,4 milliards de dinars, mais le volume d’emprunt extérieur a diminué de 26%, à 4 milliards de dinars, contre une hausse significative de 90% des emprunts intérieurs, à 4,3 milliards de dinars.
Le volume de la dette publique a évolué de 9,6% pour atteindre, à fin août, 89,8 milliards de dinars, contre près de 82 milliards de dinars, en août 2019.
Face à cette régression des recettes, les dépenses se sont maintenues au même niveau, aux alentours de 23,8 milliards de dinars. Toutefois, il importe de souligner que les dépenses de gestion ont légèrement augmenté (2,6%), à 16,1 milliards de dinars, en raison de la hausse de la masse salariale de 13% à 12,6 milliards de dinars, alors que l’enveloppe réservée aux interventions et aux transferts a chuté de 25%, à 2,8 milliards de dinars.
De même, les intérêts de la dette ont évolué de 7,2%, passant de 2,3 milliards de dinars, en août 2019, à 2,5 milliards de dinars en août 2020.
Pour ce qui est des dépenses de développement, elles ont baissé de 12,6% à 3,2 milliards de dinars. Il est à noter que ces dépenses ne représentent que 24% de l’ensemble des dépenses de l’Etat.