Le ministre de l’éducation, Fathi Slaouti a reconnu, vendredi 23 octobre, l’existence d’un “retard” dans la bonne préparation à l’utilisation de la télévision dans l’amélioration des opportunités et des conditions d’apprentissage des enfants face à l’augmentation des cas d’infection par le coronavirus en milieu scolaire, d’autant plus que l’infrastructure et les moyens ne permettent pas l’adoption de l’apprentissage à distance comme seule option, soulignant la nécessité de remédier à ce retard à travers la conjugaison des efforts des différentes parties.
S’exprimant à l’ouverture des travaux du Forum national des associations actives dans l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement à distance, le ministre a déclaré qu'”il est dommage de faire ce constat à l’heure où ce moyen d’apprentissage est adopté par des pays voisins, comme le Maroc, surtout que la télévision est présente même dans les zones rurales les plus reculées”.
Il a ajouté qu’une commission au sein du Ministère travaille sur la préparation du processus d’apprentissage par la télévision, estimant qu’il s’agit de la meilleure option par rapport aux autres moyens y compris l’Internet et le support papier.
Selon une étude élaborée par le ministère, 49% des collégiens et lycéens disposent d’équipements d’apprentissage à distance (Ordinateurs, Smartphones ou tablette) alors que 70% des élèves du primaire n’en disposent pas.
Le directeur général du Centre national de formation et de développement des compétences au ministère de l’Education, Kamal Hajjem, a souligné que la transition numérique figure parmi les orientations stratégiques du ministère.
” La crise actuelle liée au Covid-19 a confirmé la nécessité d’accélérer ce processus et de trouver des solutions et des mesures pratiques pour développer la capacité du ministère à encadrer la formation et l’enseignement à distance ” , a-t-il dit.