Le président du Centre arabe de recherche et d’études politiques, Mehdi Mabrouk, indique que la hausse de la criminalité en Tunisie est due à l’incapacité de l’Etat à faire appliquer la loi et à garantir l’inclusion de tous ses citoyens.
Lors d’un séminaire virtuel tenu jeudi 22 octobre sur la hausse de la criminalité en Tunisie, il a ajouté que la couverture médiatique des crimes commis en Tunisie et relayés sur les réseaux sociaux ne reflète pas la réalité de la criminalité dans le pays.
Selon lui, les meurtres, les violences extrêmes, les vols et autres crimes sexuels, commis au cours de la période 2010/2020 ont connu tantôt une hausse, tantôt une baisse, mais n’ont pas atteint des chiffres records comme véhiculé dans certains médias.
A l’occasion de cette rencontre organisée à l’initiative du Centre pour l’islam et la démocratie, Mabrouk a indiqué que le nombre des affaires de viol qui ont été jugées par la justice depuis 2014 et jusqu’à 2019 ne dépassent pas les 433 cas.
Il a appelé à l’adoption d’une réforme de l’éducation et à la rationalisation du discours médiatique afin qu’ils jouent un rôle important en passant d’un environnement qui encourage la criminalité à un environnement qui dissuade et élimine les comportements agressifs.
Un groupe de spécialistes, qui a participé à la réunion, a estimé que l’accumulation de facteurs psychologiques et socio-économiques au sein de la société favorise un environnement propice au crime sous ses diverses formes, affirmant que la violence répétée au sein de la famille et l’absence du rôle de tuteur comme soutien contribuent à nourrir les tendances criminelles chez l’adulte de demain.