Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, chargé de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité au travail, Abdelkrim Jrad a indiqué que les négociations au sujet de l’augmentation de l’âge de la retraite dans le secteur privé se poursuivent, “mais à un rythme lent en raison des changements de gouvernement en Tunisie”. Dans une déclaration à l’agence TAP, il a fait savoir qu’une première séance s’est tenue, récemment, au Ministère des affaires sociales entre les parties concernées pour examiner un projet de décret gouvernemental sur le relèvement de l’âge de la retraite dans le secteur privé, indiquant qu’il a été convenu de reprendre le dialogue pour parvenir à une formule unifiée lors de négociations ultérieures dont la date n’a pas été fixée.
Une séance de travail s’est tenue le 6 octobre entre le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Abdelkrim Jrad, le membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Khalil Ghariani, le chef du cabinet, le président directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale et le directeur général de la sécurité sociale.
Jrad a indiqué qu’il existe des points de convergence et de divergences avec l’organisation patronale concernant le relèvement de l’âge de la retraite dans le secteur privé, expliquant que l’UTICA a mis une réserve sur l’imposition des cotisations de solidarité sur les employeurs pour financer la Caisse nationale de sécurité sociale.
Une autre divergence de vues a été enregistrée au niveau de la détermination de l’âge de départ à la retraite dans le secteur privé dans le projet de décret gouvernemental, considérant que le relèvement de l’âge de la retraite doit être adapté à la spécificité de chaque secteur et qu’il n’y a pas de règle générale pour partir à la retraite comme dans le secteur public du fait que les conditions de travail dans ce secteur sont généralement similaires. Il est à noter que la loi n ° 37 de 2019 relative au relèvement de l’âge de la retraite dans le secteur public a imposé des cotisations de solidarité de 2% pour les employeurs et des cotisations de 1% pour les travailleurs afin de réduire le déficit du régime de retraite dans le secteur public.