Après l’abandon de son projet controversé de transformer le ciel en un gigantesque espace de publicité, via de minuscules satellites affichant les logos des grandes enseignes, la startup russe StartRocket inverse de stratégie et se prépare, cette fois-ci, à faire le ménage dans l’espace. Elle a développé pour cette mission un satellite-araignée qui pourrait capter les déchets spatiaux.
Il s’agit, selon le site Space.com, d’un satellite autonome cylindrique de 50 kilogrammes, une sorte de toile d’araignée géante qui déploierait de longs fils de mousse polymère collante pour attraper les débris avant de les ramener dans la haute atmosphère où ils seront finalement brûlés. Les premiers tests en orbite de ce satellite sont prévus pour 2023.
La start-up envisage d’envoyer un premier cubesat dans l’espace en 2022. Il s’agira alors d’extruder un peu de mousse pour analyser son comportement dans l’environnement spatial. En cas de succès, un premier satellite “araignée” pourrait finalement être lancé dès 2023. Les chimistes n’ont jusque là pas défini la formule de la mousse à utiliser, mais les recherches progressent à ce titre, apprend-on de la même source.
Selon les estimations de l’Agence spatiale européenne (ESA), l’orbite terrestre est en effet encombrée d’environ 129 millions de débris, dont 34 000 mesurent au moins 10 centimètres de large. Ce sont majoritairement des morceaux de fusées, des satellites en fin de vie, des outils perdus par des astronautes… Ces objets traversent l’espace à des vitesses énormes de sorte que même de minuscules éclats pourraient gravement endommager un satellite ou un vaisseau spatial.
Ces débris représentent un danger croissant pour l’intégrité des astronautes en missions spatiales, pour les missions elles-mêmes mais aussi pour les satellites car une collision en orbite peut détruire un satellite actif. Et la menace des débris spatiaux est d’autant plus grande que les chiffres sur les objets mis en orbite sont en train de monter en flèche.