Plusieurs députés estiment que l’avenir du pays réside dans le secteur agricole et non pas dans le secteur touristique, précisant que l’impact de la pandémie du COVID-19 sur le tourisme demeure perceptible et se poursuivra durant des années.
Ils ont été unanimes, lors de la séance de dialogue avec le gouvernement à l’ARP, organisée lundi 26 octobre, sur l’impératif de promouvoir le secteur agricole, tout en offrant aux chômeurs les opportunités d’investir dans ce secteur, en leur facilitant les procédures notamment l’accès aux crédits.
Ils ont recommandé de rééchelonner les dettes des agriculteurs compte tenu de la hausse des coûts des intrants agricoles.
Ils ont évoqué la propagation de la maladie de la langue bleue dans toutes les régions et la problématique de la disponibilité des médicaments et des vaccins s’interrogeant également, sur les causes ayant entravé la distribution des vaccins.
En outre, les députés ont posé des questions sur la stratégie du ministère de l’agriculture pour lutter contre la hausse des prix des fourrages et faire face aux spéculateurs dans ce secteur, faisant remarquer que des lobbies monopolisent le marché, à travers les pratiques de prix de vente et les circuits de distribution des fourrages, ce qui nuit à toute la filière (lait, viandes rouges et viandes blanches), ce qui touche également le pouvoir d’achat du consommateur final.
Ils ont évoqué aussi la contrebande des vaches à l’Algérie et son impact sur le secteur de l’élevage des bétails et les viandes rouges en Tunisie, ainsi que la hausse des prix des engrais.
S’agissant du secteur des dattes, les députés ont souligné que ce problème demeure un problème structurel en Tunisie, faisant remarquer que les dattes est une matière stratégique permettant de contribuer, à la régularisation de la balance commerciale.
D’après les députés, les recommandations issues de plusieurs séances de travail ( commerce et agriculture) n’ont pas été mises en œuvre, s’interrogeant, à cet égard, sur le rôle du groupement interprofessionnel des dattes, en tant qu’un acteur régulateur, ainsi que sur les causes du retard enregistré dans la création d’un office des dattes, et le blocage de la mise en œuvre d’une instance chargée de la sécurité alimentaire des produits agricoles.
Selon les députés, la faillite économique est une réalité, étant donné la récession de la croissance économique, notamment avec la propagation de la pandémie du COVID-19 et l’augmentation de l’endettement.
Cette situation exige, selon les députés, d’engager une réflexion sur les scénarios et les mécanismes à mettre en œuvre pour lutter contre cette situation de contraction économique, tout en œuvrant à identifier des solutions à la crise politique et à ses retombées sur la croissance économique.
Les députés ont appelé à déclarer l’état d’alerte économique et à prendre des mesures dissuasives pour arrêter l’hémorragie de la contrebande et la fuite des capitaux à l’extérieur.