Le Conseil régional de l’ordre des médecins (CROM) de Tunis met en garde les médecins participant à des émissions audio-visuelles sur les soins de médecine esthétique, lors desquelles “l’invité” doit payer un droit de participation contre une publicité auprès du grand public, au risque de sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à l’interdiction d’exercice et la radiation définitive du tableau de l’Ordre.
Dans un communiqué publié mardi 27 octobre, le Conseil régional de l’ordre des médecins de Tunis indique que ces pratiques constituent “une infraction grave au code de déontologie médicale dans son article 16 interdisant la publicité” mais aussi dans “son article 22 portant préjudice à l’honneur et à la probité de la profession”.
Le CROM souligne à cet effet qu’il reste à la disposition des professionnels des médias pour leur expliquer les spécificités de l’exercice médical régi par des règles déontologiques et leur proposer des solutions leur permettant d’inviter des médecins et d’assurer leur mission d’information du grand public, tout en étant conformes à la déontologie.
A cet égard, l’Ordre rappelle l’importance de prendre soin d’évoquer, lors de chaque émission, les risques de complications possibles au décours de chaque acte esthétique présenté au public, comme tout autre acte médical du reste, “afin de ne pas tomber dans l’incitation excessive aux soins “, ajoute-t-il.
Le CROM salue par ailleurs la collaboration étroite entre les médias et les médecins de toutes les compétences et spécialités, laquelle permet, selon le communiqué, de ” lutter contre la vague de charlatanisme montante et regrettable observée dans notre société et contre l’exercice illégal de la médecine par des non médecins, mettant en danger la santé du citoyen “.