La stratégie nationale de transformation numérique (2021-2025) s’appuie sur 7 axes, dont le développement de l’infrastructure et la généralisation des services d’internet sur les différentes régions, l’intégration financière à travers l’incitation au commerce électronique et le paiement électronique, a indiqué le ministre des technologies de la communication et de l’économie numérique Mohamed Fadhel Kraiem.
” La stratégie prévoit également, le renforcement de la position de la Tunisie en tant que terrain de numérisation et d’innovation, et en tant que destination d’investissement dans le domaine des TIC et la consolidation du système d’innovation et d’incitation à l’initiative privée “, a ajouté le ministre à l’ouverture de Tunisie Didital Summit ( 27-28 octobre 2020), sur les berges du lac.
La stratégie porte aussi sur la poursuite de la numérisation de l’administration et la simplification des procédures administratives, et la garantie d’un positionnement de la Tunisie en matière des technologies de rupture (intelligence artificielle, blockchain…), ainsi que l’adaptation de la politique de formation et de l’emploi aux besoins du secteur des TIC, le renforcement des mécanismes de la sécurité cybernétique et de la souveraineté numérique.
Il y a lieu de noter que près de la moitié des projets du plan stratégique “Tunisie digitale 2020? n’ont pas encore vu le jour, et ont été repris dans le cadre de la stratégie de transformation numérique 2020-2025, selon des déclarations précédentes du ministre.
Le plan stratégique constitue une priorité urgente
Pour la réalisation des objectifs escomptés, la stratégie nationale doit être conçue comme étant une priorité urgente du ministère et mis en oeuvre au niveau de tous les département, tout en œuvrant au renforcement du rôle horizontal du ministère chargé des TIC, en tant que structure d’appui dans ce domaine.
Pour Kraiem, la mise en œuvre d’une gouvernance claire, la révision de la gestion des projets et l’activation du conseil stratégique de l’économie numérique, dont la 7ème édition se tiendra en novembre 2020, ainsi que l’ouverture sur les secteurs privés et la société civile, constituent des conditions sine qua non à la réalisation des objectifs tracés.
L’internet à haut débit fait défaut durant la gestion de la crise du COVID-19
” Durant la période la crise de la 1ère vague du COVID-19, la numérisation était une solution qui a permis de gérer les travaux et les services de base, lesquels se sont poursuivis de manière normale, à l’exception de l’internet haut débit, qui a fait défaut dans certaines régions ” a reconnu Kraiem.
cette faiblesse était perceptible surtout dans la gestion du travail à distance et de l’enseignement distance dans les régions, ce qui est en contradiction avec le principe de l’égalité de chance,d’après ce responsable.
A cet égard, le ministre a rappelé le lancement du projet ” Gov tech “, en partenariat avec les ministères de l’Education, des Affaires sociales et le de la Fonction publique, en vue de raccorder les écoles et les lycées à l’internet haut débit et rapprocher les services sociaux des citoyens notamment dans les régions intérieures.
Achèvement de la 2ème phase du programme startup
Le ministre a évoqué la deuxième phase du programme des startups relative à la mise en place de nouvelles mécanismes de financement et la création du fonds des fonds, affirmant que le département a pu mobiliser, cette année, environ 57 millions d’euros pour ce programme ( environ 184,4 millions de dinars).
Il a rappelé que le programme Tunisie startup qui vise à faire du pays, un pôle des startups en Afrique et dans le monde, a permis depuis son lancement en avril 2019, d’octroyer 338 labels startups.
La Tunisie est classée via son Startup Act, 23ème sur une trentaine de pays à la pointe du digital et 1ère dans la région Afrique et moyen Orient, selon “Startups Without Borders” qui vient de publier son Indice d’attractivité, le “Startup Visa Programs Attractiveness index”.
Quatre prix accordés à des institutions publiques
Par ailleurs, quatre prix ont été décernés aux établissements du secteur public, à l’occasion de Tunisia Digital Summit 2020, lequel se tient, les 27 et 28 octobre 2020, intégralement en ligne, à travers une plateforme digitale très innovante développé par TPM en partenariat avec une startup tunisienne, afin de se protéger de la propagation de la Covid-19.
Le premier prix a été attribué au Centre national des technologies d’éducation, pour le projet des services numériques éducatifs facilitant la communication entre l’élève et le professeur en vue d’aboutir progressivement, à l’école intelligente.
Le 2ème est décerné au Registre national des entreprises, pour le projet de la numérisation dans le secteur public. Ce projet a permis de passer de la phase de l’utilisation des papiers vers zéro papier grâce à la digitalisation.
Le troisième prix a été accordé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour le projet ” Joussour invest “, plateforme numérique, lancé en septembre 2020. Ce projet, qui permet de mettre en contact les porteurs des projets cherchant des financements avec les investisseurs en capital, est conçu avec la Bourse de Tunis et l’Association Tunisienne des Investisseurs en Capital.
Le dernier prix est remporté par l’ONAGRI, pour le projet ” Agri Data “, portail sectoriel des données ouvertes de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Ce portail comporte 550 communiqués sur la production agricole les investissements agricoles…, afin d’aider les investisseurs agricoles à prendre les décisions, en leur fournissant les actualités sur le secteur agricole.
Durant les deux jours, la manifestation se tiendra en ligne sur le site web www.tdsconference.tn. Près de 1 000 personnes devraient participer à ce sommet, via cette plateforme digitale.