Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que la France compte renvoyer, dans leur pays d’origine, un certain nombre de personnes, en situation irrégulière et “confondues de radicalisation”.
“Je pars en fin de semaine en Tunisie et en Algérie (…) Et ce point sera soulevé lors de la rencontre prévue avec mes homologues du ministère de l’Intérieur”, a-t-il précisé dans une interview accordée à la chaine française BFMTV.
“Je vais discuter avec mes homologues du ministère de l’Intérieur et avec les services de renseignement”. “Nous allons échanger pour avoir davantage d’informations”, a-t-il dit.
Un attentat terroriste a eu lieu, jeudi dernier, dans une cathédrale à Nice. L’auteur présumé de l’attaque de Nice, qui a coûté la vie à trois personnes, est de nationalité tunisienne. Agé de 21 ans, il a quitté la Tunisie mi-septembre dernier de manière irrégulière.
Le ministre français de l’Intérieur a fait savoir que “le président Emmanuel Macron a eu ses homologues (tunisien et algérien) au téléphone pour pouvoir se mettre d’accord sur le renvoi d’un certain nombre de personnes qui ont la nationalité de ces pays et qui sont confondus de radicalisation en France”.
“Depuis un mois, nous avons expulsé 16 personnes qui ont été confondues de radicalisation”. La France a déjà expulsé de son territoire 458 personnes depuis trois ans, a-t-il relevé.
“Aujourd’hui, en France, le niveau de la menace terroriste est élevée; le plan vigipirate a été augmenté”.
Il a ajouté avoir demandé aux préfets de mettre l’intégralité des étrangers en situation irrégulière, confondus de radicalisation, dans les centres de rétention administrative (CRA). Ils sont environ une centaine “en situation radicalisée”.
Le ministre français a, par ailleurs, tenu à préciser que “les terroristes prennent plusieurs formes”. “Il ne faut pas écouter ceux qui disent que tous les étrangers sont forcément des terroristes et qu’en fermant nos frontières à tout nous allons protéger notre pays”. “Ce n’est pas vrai”, a-t-il soutenu.
Il a, dans ce sens, relevé que “sur les trente derniers terroristes qu’a connu la France, vingt-deux ont Français (…) Il n’y a rien à voir avec la nationalité ou la couleur de peau dans le terrorisme”, a-t-il ajouté.