Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à une réunion de son bureau exécutif élargi, mardi 10 novembre, pour décider des actions à entreprendre face à la non publication de la convention-cadre collective des journalistes.
Le SNJT regrette l’absence de toute initiative sérieuse de la part du gouvernement pour le traitement des dossiers des journalistes.
Le Syndicat réclame du gouvernement la publication immédiate au JORT de la convention accord-cadre conjoint.
Le SNJT a, par ailleurs, appelé le gouvernement à accélérer l’exécution de la décision de rattacher la Radio Zitouna aux médias audiovisuels publics et de mettre en place une stratégie claire pour traiter avec les établissements médiatiques confisquées qui font face à l’endettement.
Le SNJT a, par ailleurs, réclamé du gouvernement Mechichi d’entamer une réforme globale et approfondie au profit des établissements médiatiques publics et de procéder au règlement de la situation de certains journalistes dans les radios, les télévisions et à l’Agence-Tunis-Afrique-Presse (TAP).
En effet, il demande de faire valoir les droits des journalistes aux promotions systématiques et l’ouverture de la candidature au poste de PDG de l’établissement de la radio.
Concernant les conséquences de la Covid-19 sur les établissements médiatiques, le SNJT a appelé à l’accélération de l’application des mesures prises par le précédent gouvernement en matière de soutien aux établissements médiatiques touchés par la pandémie.
Le Syndicat a, par ailleurs, souligné la nécessité d’examiner le dossier des diplômés de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) qui sont au chômage en les intégrant dans les bureaux de presse des administrations, des municipalités et des ministères qui ne disposent pas d’attachés de presse.
Le SNJT a, par ailleurs, appelé à mettre fin aux restrictions pratiquées sur les journalistes dans plusieurs régions, notamment de la part des représentants des administrations publiques et de nombre de gouvernorats.
Dans ce contexte, le Syndicat a réclamé de mettre un terme aux pressions exercées sur les journalistes, notamment par les administrations publiques, appelant à la mise en place d’un mécanisme permettant de faciliter l’action des correspondants des médias internationaux.
La convention-cadre collective a été signée, le 9 janvier 2019. Les gouvernements qui se sont succédé, y compris le gouvernement actuel, ont refusé de la publier au JORT.
Le syndicat des journalistes avait décidé, le 28 octobre dernier, de suspendre les négociations avec le gouvernement, pour l’ingérence de la conseillère médiatique dans la composition de la délégation syndicale qui mènera les négociations sur le dossier des médias confisqués, avec la partie gouvernementale.