Le président de la République Kaïs Saïed a plaidé pour une échéance claire en vue de la tenue des élections en Libye permettant de hâter la reconstruction de ce pays frère.
” Tous les moyens seront mobilisés afin de parvenir à un règlement politique pacifiste et une constitution pour cette étape transitoire “, a-t-il ajouté, lors du dialogue inter-libyen qui a commencé ce lundi à Tunis.
Pour lui, “Il n’est pas question de diviser la Libye ou de mettre, le peuple libyen sous tutelle, quelle qu’en soit sa nature”.
Saied a souligné que la Tunisie est fière d’accueillir ce dialogue, qui se tient sous l’égide de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL). “Ce dialogue sera le prélude d’une nouvelle légitimité issue, exclusivement, de la volonté du peuple libyen”.
“C’est un moment historique, qui ne laisse personne indifférent (e)”, a-t-il dit, faisant savoir que conclave inter-libyen, s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris, depuis des mois, sous les auspices de l’organisation onusienne, en vue de parvenir à un règlement pacifiste à la crise libyenne et d’établir des procédures et des délais clairs.
Lors de la séance inaugurale, tenue en présence de Stéphanie Williams, Cheffe par intérim de la MANUL, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’unité de la Libye. “Il n’est pas question de diviser la Libye”, a-t-il insisté.
Dans ce contexte, le président Saïed a mis en garde contre tout “discours de division”, non seulement sur la Libye, mais aussi dans toute la région.
“Le règlement du conflit libyen doit être pacifique, puisque les guerres et les hostilités ne peuvent engendrer que des haines qui perdurent pendant des dizaines de décennies”, a-t-il prévenu.
Et de rassurer que le peuple libyen est capable de surmonter tous les obstacles d’autant qu’il s’agit d’un ” peuple homogène ” et en mesure de franchir toutes les difficultés et toutes les entraves, loin de toute intervention étrangère “.
Par ailleurs, Saïed a proposé aux participants au dialogue et aux personnes qui vont diriger cette étape transitoire de s’engager à ne pas se porter candidats à la présidence des institutions qui verront le jour après la mise en place d’une constitution.
“Cette interdiction a pour objectif de prévenir les tensions”, a-t-il insisté.
Dans son allocution, le président de la République a affirmé que la Tunisie est déterminée à mobiliser les moyens nécessaires pour élaborer une constitution provisoire pour cette phase de transition et par la suite une constitution permanente pour la Libye.