Seulement cinq partis politiques (sur un total de 221) ont jusque-là présenté de manière périodique leur état financier annuel relatif aux ressources et dépenses pour la période 2014-2019, conformément au décret-loi n°87 portant organisation des partis.
Selon Fadhila Gargouri, responsable à la Cour des comptes qui s’exprimait mardi 10 novembre lors d’un point de presse pour présenter le rapport de cette juridiction sur les résultats du contrôle financier des campagnes électorales de 2019 et des partis politiques, les états financiers présentés par les 54 partis manquent de précision.
A ce propos, Gargouri invite toutes les formations politiques à respecter les délais de dépôt des états financiers et à se conformer à toutes les procédures annoncées par la juridiction.
Elle a aussi plaidé pour la révision du décret-loi 87 portant organisation des partis politiques dans le sens du durcissement du contrôle des ressources et dépenses des formations politiques pour conférer au paysage politique plus de transparence et par la même, garantir l’égalité des chances entre les partis participant aux élections.
Le rapport général de la Cour des comptes sur les résultats du contrôle du financement de la compagne de l’élection présidentielle anticipées de 2019, pointe une série d’infractions enregistrées dont des contrats conclus entre des personnes et des partis politiques, qui se sont présentés aux élections, avec des sociétés étrangères de lobbying, en vue d’exercer une influence et de mobiliser l’appui.
Dans sa fonction de contrôle, la Cour des comptes s’est basée sur des documents qu’elle avait obtenus et d’autres publiés sur le site électronique du département de la Justice des Etats-Unis.
L’examen des données financières communiquées à la Cour des comptes et les recoupements qu’elle a réalisés sur les déclarations et les données à sa disposition, ont permis de relever l’absence de déclaration sur les fonds et la non-justification de leur origine, selon le rapport, publié sur le site de la Cour des comptes.