Malgré les crises profondes de 2020 qui ont mis en péril des centaines de milliers d’emplois à travers l’Afrique, la Chambre africaine de l’énergie est optimiste concernant l’emploi grâce aux projets d’investissement, notamment dans le GNL, depuis 2018.
Ces programmes aideront en effet à maintenir l’emploi tout au long des années 2020 et 2021. C’est notamment le cas du mégaprojet de Mozambique LNG de Total, qui créera environ 10 000 employés pour mettre en place deux trains de liquéfaction d’une capacité d’exportation combinée de 12,88 mtpa.
Il y a aussi des projets supplémentaires, tels que le projet de 3,4 mtpa Coral Sul FLNG d’Eni, également au Mozambique, ou le projet de GNL de 2.45 mtpa Greater Tortue Ahmeyim (GTA) de BP en Mauritanie et au Sénégal lesquels pourraient contribuer au maintien des taux d’emploi à court terme. Il en va de même au Nigeria avec le projet NLNGSevenPlus, mis en place par Nigeria LNG Ltd avant la pandémie de Covid-19.
Cependant, vers 2025, le nombre d’emplois devrait à nouveau baisser du fait de projets non sanctionnés en 2020 et 2021 en raison de la Covid-19. De nouveaux projets majeurs devaient en effet être mis en place cette année et créer des milliers d’emplois, notamment le développement du champ de Pécan au Ghana par Aker Energy, ou le projet de 15,2 mtpa Rovuma LNG d’ExxonMobil au Mozambique.
La Chambre africaine de l’énergie note notamment que la création d’emplois continuera d’avoir le plus grand potentiel si l’Afrique peut exploiter son gaz naturel et son potentiel industriel en aval en transformant et en monétisant ses ressources ou lieu de les exporter en brut. En termes simples, des politiques doivent être mises en place pour que les capacités locales augmentent et soient soutenues par une industrialisation et une transformation locale des ressources, notamment par le raffinage, la pétrochimie, les engrais, le ciment ou la production d’électricité.
Les Perspectives 2021 de la Chambre “Africa Energy Outlook 2021“ de cette semaine appellent notamment à une régionalisation accrue des marchés énergétiques africains et à des efforts plus forts de la part des régulateurs pour promouvoir un environnement propice aux investisseurs locaux et internationaux…