L’adoption des cultures irriguées dans le secteur oléicole est de nature à réduire la fluctuation de la production et permettra de préserver le positionnement de la Tunisie sur les marchés internationaux, selon le PDG de l’Office national de l’huile (ONH), Chokri Bayoudh.
Dans un entretien accordé à l’Agence TAP, Bayoudh a fait savoir que la Tunisie a presque, atteint son objectif en matière de cultures oléicoles irriguées, à savoir ne pas réaliser une production inférieure à 150 mille tonnes.
La production devrait atteindre au cours de l’actuelle saison, 140 mille tonnes, selon les prévisions, a-t-il ajouté.
Il a souligné que les programmes stratégiques du ministère de l’Agriculture ont fixé un seuil minimum de production et d’exportation qui ne peut être atteint qu’avec le développement des cultures irriguées et la plantation davantage d’oliviers au Nord du pays.
L’objectif national porte sur une production de 100 mille tonnes d’huile d’olive, à partir des cultures irriguées, à l’horizon 2025, sachant que cette production est de 80 mille tonnes, actuellement.
Cependant, les cultures irriguées dans ce domaine ne représentent que 5% (environ 100 mille hectares) des cultures pluviales, alors que dans pays concurrents, tel que l’Espagne, ces cultures représentent 40% de la superficie totale des oliveraies, soit une production entre 600 et 800 mille tonnes d’huile d’olive. Au sujet de l’impact de ce type de cultures sur la nappe phréatique, Bayoudh a mis l’accent sur les choix stratégiques de l’Etat en termes d’orientations des ressources en eau vers des secteurs productifs à haute valeur ajoutée.
En fait un hectare d’oliviers irriguées consomme moins de 3 mille mètres cubes d’au par an, contre la consommation 8 mille mètres cubes d’eau par an, pour un hectare d’orangers, a-t-il expliqué. La Tunisie plante environ 22 mille hectares d’oliviers par an, pour atteindre au cours des dix dernières années 220 mille hectares de nouveaux oliviers, contre 170 mille hectares en Espagne, au cours de la dernière décennie.
La Tunisie a-t-il avancé table aussi sur une production d’huile d’olive moyenne de 270 mille tonnes, par an au cours de la période 2020/2030, contre 204 mille tonnes, durant la décennie 2010/2020.S’agissant des exportations, elles devront atteindre 250 mille tonnes, d’ici 2030, contre 185 mille tonnes, au cours de la dernière décennie.