La Chambre syndicale des fabricants-transformateurs de plastique a annoncé, vendredi 13 novembre, son refus d’appliquer le décret gouvernemental n° 2020-32 du 16 janvier 2020, fixant les types de sacs en plastique dont la production, l’importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur, qui entrera en vigueur début janvier 2021.
La Chambre justifie son refus par la non application par le ministère de l’Environnement des accords relatifs à l’indemnisation des industriels touchés qui ont été contraints à fermer leurs entreprises et à l’accompagnement technique de ces derniers, afin de leur permettre d’investir dans de nouveaux équipements industriels et de s’adapter aux nouvelles technologies de fabrication des sacs biodégradables.
L’accord signé engage en effet le ministère de l’Environnement à mettre en place des nouveaux mécanismes d’indemnisation et d’accompagnement des industriels touchés afin de leur permettre de passer de la fabrication des sacs en plastique à usage unique à la fabrication des sacs “eco-friendly” (respectueux de l’environnement) dont l’épaisseur est égale à 40 microns et des sacs biodégradables.
La Chambre indique aussi que l’étude relative au dossier du plastique réalisée par le ministère de l’Environnement a prouvé la nécessité de mobiliser une enveloppe de 33 millions de dinars et de fusionner le FODEP (Fonds de dépollution) et le FODEC (Fonds de développement de la compétitivité industrielle) pour l’indemnisation des industriels concernés.
Elle rappelle, par ailleurs, que l’approche d’indemnisation retenue prévoit la création d’une commission regroupant les ministères concernés et les professionnels, laquelle sera chargée d’effectuer des visites de terrain pour diagnostiquer les équipements industriels disponibles et décider des indemnisations à accorder, sauf que rien de tout cela n’a eu lieu jusqu’à présent.