Le pourcentage des femmes diplômées de l’enseignement supérieur ayant bénéficié du programme national de promotion de l’initiative économique lancé depuis 2016 par le ministère de la Femme s’élève à 23%, contre 77% de femmes titulaires d’autres diplômes, selon une présentation évaluative de ce programme, faite lors de la réunion de la Commission de financement au sein du ministère de la Femme, de la Famille et des Seniors, vendredi 13 novembre à Tunis.
La Commission de financement a consacré cette réunion à l’évaluation de la mise en œuvre du programme en question, et à déterminer ses orientations futures, selon le plan de développement 2021-2025.
La réunion s’est déroulée en présence d’experts, de mécènes, de chefs d’entreprise et des principaux intervenants dans les programmes de financement des projets relevant du ministère, selon un rapport publié par le ministère de la Femme.
Dans le cadre du programme de promotion de l’initiative économique mis en œuvre dans différentes régions du pays en collaboration avec la Banque tunisienne de solidarité (BTS), 3 932 micro et petits projets ont été financés avec des fonds d’une valeur de 25 millions de dinars, dont 1 628 projets dans le secteur des services, 111 dans le secteur agricole et 838 dans le secteur de l’artisanat, tandis que 531 moyens projets ont été financés, avec des fonds d’une valeur totale de 15 millions de dinars.
Lors de cette réunion, la ministre de la Femme, Imen Zahouani Houimel, a souligné que l’étape actuelle nécessite une évaluation objective des différentes phases de la mise en œuvre du programme pour impulser l’initiative économique des femmes, et ce en vue d’améliorer leur employabilité, encourager l’entrepreneuriat, lancer des projets et accompagner les bénéficiaires sur la voie de la pérennité de leurs projets.
Dans le même contexte, elle a souligné l’importance de définir les orientations futures du programme, qui avait permis d’obtenir des résultats positifs en termes de création de projets pour les femmes diplômées du supérieur ou titulaires de diplômes professionnels dans les différents gouvernorats du pays, soulignant l’impératif de remédier aux insuffisances relevées lors de la première phase.
Houimel a encore souligné la nécessité de l’ouverture des projets au cours de la deuxième phase du programme (2021-2025) sur de nouvelles spécialités, et l’importance de l’inclusion du modèle économique social solidaire.
Les participants ont pour leur part souligné la nécessité d’intégrer la deuxième phase du projet dans le prochain plan de développement, se basant sur la loi de l’économie sociale solidaire et le partenariat entre le public et le privé.
Il s’agit également de définir les priorité des différents secteurs en termes de projets, en se focalisant sur les moyennes entreprises, et d’accompagner les femmes dans la phase post-projet, dans le but de créer une nouvelle dynamique de lancement des projets, de mettre en place un travail de réseautage, et de réfléchir aux mécanismes de financement.