Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a déclaré, jeudi 19 novembre, que la couverture sanitaire à tous les Tunisiens requiert la mise à disposition de financements allant de 15 à 20 MDT.
Lors d’une séance d’audition tenue par la commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Trabelsi a indiqué que les résultats des études menées par son département ont démontré que la couverture sanitaire à tous pourrait avoir lieu au cours des 7 prochaines années.
Il a ajouté à cet effet que les sources de financement de la couverture sanitaire devraient être diversifiées, suggérant d’opérer un ajustement sur les dépenses des subventions, en allouant une partie de ces ressources pour financer la couverture sanitaire.
Trabelsi a fait état de la crise de la dette des fonds sociaux, expliquant que l’incapacité de certains établissements à verser leurs cotisations aux fonds sociaux, a eu un impact négatif sur les équilibres financiers des caisses sociales.
Evoquant le secteur de l’enseignement pour adultes, Trabelsi a réitéré la disposition du ministère des affaires sociales de créer l’Université de Tunis pour instaurer l’apprentissage à vie, dans le cadre d’un projet de coopération avec l’Allemagne.
Il a souligné à cet égard, que l’approche adoptée à cet effet par le ministère, part du principe que le secteur de l’enseignement pour adultes représente une voie pour l’insertion professionnelle. Il a fait remarquer que les centres d’enseignement pour adultes attirent 22 mille apprenants dans 969 centres, dont 15 centres multidisciplinaires qui offrent une formation et un encadrement aux apprenants des métiers et professions.
Par ailleurs, Trabelsi a indiqué que le ministère des Affaires sociales avait soumis à la Présidence du gouvernement un projet de décret gouvernemental relatif à la création de l’Agence nationale pour l’insertion professionnelle.
Il a encore évoqué les problèmes auxquels les institutions économiques ont été confrontées, en relation avec la conjoncture exceptionnelle provoquée par le coronavirus, notant qu’environ 235 institutions ont rencontré des difficultés au cours des neuf premiers mois de l’année 2020, contre seulement 136 institutions durant la même période l’année dernière.