Le ministre de l’Education, Fathi Sellaouti, a déclaré, jeudi soir, que le ministère avait alloué une enveloppe de 5 millions de dinars aux diverses délégations régionales, pour l’acquisition de fournitures de prévention contre le Coronavirus. Une coordination est en cours avec de nombreux donateurs internationaux, en particulier l’UNICEF, afin de mettre à disposition des fonds supplémentaires à cet effet, a-t-il mis en relief.
Lors d’une séance d’audition tenue par la commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée à l’examen du budget du ministère de l’Education pour l’année 2021, Sellaouti a reconnu l’existence de multiples lacunes et manquements relevés dans tous les établissements d’enseignement, en matière de prévention contre la Covid-19.
Il a indiqué à cet égard que le ministère s’emploie activement, en coordination avec toutes les délégations régionales, la société civile, les institutions économiques et les familles, pour éviter la pénurie de moyens de prévention, appelant toutes ces parties à soutenir les efforts du ministère pour fournir le matériel de prévention en quantités suffisantes dans le but de couvrir les besoins de la totalité des établissements d’enseignement.
Sellaouti a dans ce sens rappelé que le budget du ministère de l’Education était l’un des rares budgets à avoir bénéficié d’une augmentation de 3,3%, qui reste néanmoins insuffisante, exhortant, à ce propos, les députés membres de la commission, à engager une réflexion sérieuse à long terme pour trouver des moyens de financement alternatifs au secteur de l’éducation, en particulier sur le plan de l’infrastructure des établissements scolaires.
Dans sa réponse à une question concernant “l’échec du système d’enseignement par groupes”, le ministre de l’Education a réfuté cet échec expliquant: “qu’un consensus existe chez tous les responsables de l’éducation sur son utilité, bien que son adoption ait été dictée par les circonstances et l’impératif d’adhérer au protocole de santé mis en œuvre pour préserver la santé des élèves”.
De son côté, le responsable de la commission parlementaire de l’éducation, de la jeunesse, de l’éducation et de la recherche scientifique, Faisal Tahri, a souligné la nécessité de pallier le manque financier en rapport avec les requêtes budgétaires du ministère de l’Education, et qui est estimé à 300 millions de dinars, susceptible, a-t-il dit, d’affecter le processus de réforme du système éducatif, d’autant que l’essentiel du budget alloué au ministère sert au payement des salaires du personnel de l’éducation.
Dans ce même contexte, Tahri a ajouté qu’il avait été convenu, à l’unanimité des membres de la commission, d’émettre une recommandation à la commission parlementaire des finances, pour examiner la possibilité de réclamer une rallonge budgétaire de 300 millions de dinars au profit du ministère de l’Education, dans l’objectif de pouvoir faire face aux dépenses majeures de la réforme du système éducatif, étant donné que l’atteinte des objectifs fixés auparavant, pourrait se heurter à certaines difficultés inhérentes au déficit budgétaire en question.