Les banques ont accordé aux entreprises des crédits d’appui de 2 milliards de dinars, à fin octobre 2020, pour les aider à faire face aux impacts du Covid-19, a fait savoir le président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), Mohamed Agrebi.
Intervenant, vendredi, lors d’une séance d’audition avec les membres de la Commission des finances et de la Planification relevant de l’ARP, Agrebi a précisé que cette enveloppe a été mobilisée en faveur des entreprises en dehors de la ligne fournie par la société tunisienne de garantie (SOTUGAR). ” Dans le cadre de la ligne de garantie SOTUGAR, les banques ont accordé, jusqu’à la fin du mois d’octobre 2020, des crédits de soutien aux entreprises qui s’élèvent à 560 millions de dinars”, a-t-il encore précisé.
Evoquant la question du report des échéances de crédits accordés en faveur des entreprises, le responsable a indiqué que ces crédits, ont totalisé jusqu’au 30 septembre 2020, 4,6 milliards de dinars et 5 milliards de dinars pour les particuliers. Agrebi a, également, plaidé pour le renforcement des mécanismes d’incitation à l’investissement, qui reste un élément fondamental pour créer la croissance et la relance de l’économie tunisienne.
De son coté, le membre de l’APTBEF, Ahmed Karam a mis l’accent sur la nécessité de réviser les articles 24 et 25 du projet de loi de finances 2021(PLF 2021) et de maitriser la compensation, qui doit être orientée vers ceux qui en ont réellement besoin.
Par ailleurs, Karam propose que la mesure annoncée dans l’article 22 du PLF 2021 soit appliquée sur 3 ans (2021-2023) afin de permettre la relance du secteur immobilier.
L’article 22 du PLF 2021 accorde une réduction mensuelle de 100 dinars sur l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) (au titre de leurs traitements, salaires, émoluments, indemnités ainsi que les pensions et rentes viagères), pour l’année prochaine, lors de l’achat d’une habitation dont le financement est fait dans le cadre des contrats de vente Murabaha ou par prêt bancaire.
Par ailleurs, il a appelé à la réactivation de la mesure de mise en place de caisses enregistreuses, dans le cadre de sa lutte contre l’évasion fiscale. Pour financer le déficit budgétaire, il a estimé qu’il est possible d’émettre un emprunt obligataire pour les tunisiens et les entreprises d’un milliard de dinars.