Dans une lettre adressée au président de l’ARP, la Banque centrale de Tunisie (BCT) dit comprendre qu’elle doit participer à l’effort de l’Etat pour juguler le déficit budgétaire à titre exceptionnel. Elle demande à l’Assemblée une autorisation spéciale dans le cadre de ce que stipulent les articles 25 et 49 de ses statuts : «La Banque centrale est l’agent financier de l’Etat pour toutes ses opérations, notamment de caisse et de banque… La Banque centrale ne peut octroyer à la trésorerie générale de l’Etat des facilités sous forme de découverts ou de crédits, ni acquérir directement des titres émis par l’Etat».

La BCT rappelle aussi que l’accord sur ce financement doit être exceptionnel, que le montant soit fixe et limité dans le temps et que cela n’érode pas les liquidités et prive l’économie de ses liquidités.

Rappelons que depuis que le projet de loi des Finances complémentaire a été soumis à la Commission des finances de l’ARP pour approbation, il y a eu une polémique sur le montant de l’emprunt intérieur qui y était prévu et au refus de la BCT de l’approuver sans une autorisation préalable de l’ARP.

La responsabilité incombe aujourd’hui à l’ARP de faire suite à la sollicitation par le gouvernement d’un emprunt de la BCT d’un montant de 3,5 milliards de dinars pour couvrir une partie du déficit budgétaire de l’année 2020, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2020.

A.B.A