La contribution du budget de l’Etat de 15% seulement à l’effort d’investissement global dans le secteur du transport est ” insuffisante “. Le budget alloué au ministère du Transport et de la Logistique ne traduit pas les efforts consentis par tout le secteur (public et privé), selon Moez Chakchouk, ministre du Transport et de la Logistique.
Lors d’une séance d’audition tenue, mardi, par la commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services y afférents relevant de l’ARP, Chakchouk a précisé que l’investissement global injecté dans le secteur du transport est estimé à 1200 MD annuellement, dont seul le montant de 200 MD représente la contribution au budget de l’Etat.
Selon le ministre, la réalisation des projets programmés nécessite des financements de l’ordre de 700 millions de dinars (MDT) par an, dans le cadre du budget de l’Etat, selon les estimations préliminaires du plan de développement 2016-2020 (3,5 milliards de dinars sur 5 ans de la totalité des investissements programmés), ce qui représente un facteur majeur du retard de la réalisation des projets et la régression du niveau des services, d’où la répercussion négative sur la vie quotidienne des citoyens ainsi que sur l’économie nationale.
Le ministère a proposé un budget aux alentours de 1,4 milliard de dinars, alors que les équilibres généraux du budget de l’Etat ne permettent d’accorder que 829,5 MDT par rapport à l’année 2019, y compris les dépenses de développement de 203 MDT.
D’après Chakchouk, 72% des allocations du budget du ministère représentent une prime de subvention pour les sociétés d’un montant de 600 MDT et 24% sont consacrés à l’investissement. Au vu des pressions sur le budget de l’Etat, il se révèle impossible d’allouer des enveloppes supplémentaires suffisantes pour les projets et les nouveaux programmes.