“Avec l’ouverture des frontières entre la Tunisie et la Libye, l’exportation des médicaments connaîtra un essor”. C’est ce qu’estime la cheffe de la Chambre nationale de l’industrie pharmaceutique (CNIP), Sarra Masmoudi. La pénurie enregistrée dans ce volet au cours des dix premiers mois de 2020 étant sur le point d’être comblée, a-t-elle dit dans une déclaration à la TAP.
Masmoudi a précisé que le pourcentage des ventes à l’exportation avait diminué pendant la crise sanitaire, en particulier, lors de la période de confinement sanitaire, sachant que les exportations ont été suspendues durant près de trois mois. La perturbation enregistrée dans la production de matières premières dans le monde, constitue l’un des obstacles majeurs face au processus d’exportation, outre certains problèmes d’ordre logistique et de pression du marché local, a-t-elle noté.
Elle a ajouté que les exportations du secteur avaient régressé de 8% au cours de la première période de l’année 2020, contre une augmentation de 17% au cours de la même période en 2019.
Masmoudi a souligné que 78% des besoins du marché tunisien en médicaments sont fabriqués localement par des laboratoires tunisiens, notant que ce pourcentage est “très respectable” et est susceptible d’augmenter d’ici la fin de l’année en cours.
Elle a noté que l’industrie pharmaceutique représente l’un des secteurs qui sont à même de créer une dynamique économique ainsi que des programmes d’investissement. La fabrication de médicaments de qualité, est un vecteur de rayonnement international pour le pays, a-t-elle souligné.