Le budget du ministère des Affaires Culturelles au titre de l’année 2021 a été fixé à 358,4 millions de dinars, soit 0,68% du budget général de l’Etat, contre 351 millions de dinars pour le budget de l’année en cours (0,74%).
Au cours de son audition, mardi 24 novembre au Bardo, devant la Commission de la jeunesse et des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, le ministre des Affaires culturelles par Intérim, Habib Ammar, a annoncé que 54% du budget de son département, soit près de 194,4 millions de dinars, seront réservés à payer les salaires dans les institutions culturelles publiques.
Il a fait savoir que le secteur culturel emploie actuellement plus de 50 000 personnes alors que 50 nouveaux postes sont prévus.
La promotion de culture citoyenne, le développement de l’infrastructure, l’entreprenariat dans la culture pour enfant et l’appui à la décentralisation culturelle figurent au top de l’orientation du ministère et son programme pour la période à venir, a-t-il encore dit.
Habib Ammar a également parlé de la révision du projet de loi relatif à l’artiste et aux métiers artistiques en plus de la promotion des mécanismes d’aide publiques à la culture.
S’agissant du secteur du patrimoine, le ministre par intérim, il a évoqué une meilleure gestion de ce créneau dans l’avenir à travers sa préservation et sa valorisation ainsi que la restauration des sites et monuments historiques.
Il y aura également un appui supplémentaire pour le patrimoine culturel, matériel et immatériel, à présenter pour auprès de l’institution onusienne de l’UNESCO. Une stratégie nationale sera mise en place à ce sujet afin de répertorier le patrimoine à vouloir inscrire.
Toute une série de programmes qui seront appuyés dans le cadre d’une diplomatie culturelle qui sera en faveur d’une meilleure image de la culture nationale et assurera la promotion du tourisme culturel.
Le ministre est aussi revenu sur les principales carences dans le secteur culturel qui se rapportent notamment aux difficultés financières, notamment au niveau de l’entreprenariat, à une infrastructure fragile en plus d’un cadre juridique qui ne coïncide pas avec les exigences actuelles du secteur.
Habib Ammar a encore souligné que le secteur culturel a été lourdement touché par la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19. Les artistes et les professionnels du spectacle et de l’événementiel ont été les catégories les plus touchées. Une conjoncture assez difficile, ce qui explique, à son avis, l’escalade des protestations parmi ces catégories et ce malgré l’aide publique et les fonds Relance Culture (FRC), créé par le ministère des Affaires Culturelles en mars dernier.
Les députés ont estimé que le budget alloué à la Culture demeure en deçà des attentes et ne répond pas aux exigences du secteur.
L’infrastructure culturelle fragile et l’action du ministère pour la préservation des sites et monuments historiques et archéologiques sont également parmi les questions évoquées.
Ils ont, en outre, appelé à hâter la préparation de la copie finale du projet de loi relatif à l’artiste et aux métiers artistiques qui sera ensuite transféré devant le parlement.