La 5G, ou la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile, est à même de révolutionner le domaine de la santé, grâce à sa connexion plus rapide, plus stable et plus sécurisée. Elle offre une interaction en temps réel dans le milieu médical mais aussi avec le patient.
C’est ce qu’on lit dans une dépêche de l’agence officielle, MAP, expliquant que « la télémédecine est une forme de pratique médicale à distance qui consacre davantage le rôle et l’apport de la 5G pour le secteur de la Santé. Il s’agit d’une pratique dont la pertinence a été démontrée surtout durant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui a mis en avant le besoin urgent de penser de nouvelles pratiques de soigner à distance, et de garantir la réactivité et l’adaptation des services de santé ».
La téléconsultation est parmi les manifestations les plus communes et fréquentes de la télémédecine dont l’ampleur s’est illustrée notamment durant la période du confinement. En effet, « avec une connectivité plus performante, la 5G promet de mettre en place un système de téléconsultation intégré, fiable et efficient. Ainsi, en améliorant la rapidité de connexion, la fiabilité du réseau et la connectivité des objets entre eux, la 5G va contribuer à l’essor des différents volets de la télémédecine », souligne-t-on.
Pour Chakib Achour, directeur marketing stratégique chez Huawei Maroc, cité par la MAP, « la 5G représente une multitude d’avantages notamment le très haut débit garanti et la faible latence, et la connexion de plusieurs technologies à la fois (le cloud, l’intelligence artificielle, l’IoT -pour Internet des objets) qui se nourrissent les unes des autres pour mieux répondre aux nouvelles attentes des clients et aux défis de la télémédecine ».
En clair, la 5G permet une combinaison magique entre plusieurs paramètres, pour générer des solutions intelligentes, concrètes et rationnelles au profit de la télémédecine, explique Achour.
Il poursuit en indiquant qu’en ces temps de crise sanitaire, la connectivité « connexion réseau » revêt une importance capitale. De ce fait, la télémédecine ne peut fonctionner, affirme-t-il, que s’il y a une connexion ou un accès internet sûr, fiable et de bonne qualité », ajoutant que « la 5G est venue pour répondre aux différents défis qui s’opposent à l’implantation d’un vrai système de télémédecine au Maroc (téléconsultation, téléchirurgie, télé éducation…).
Les patients, a-t-il soutenu, auront la possibilité de bénéficier à distance d’un suivi plus précis et en temps réel. En effet, la 5G permettra d’installer des appareils connectés auprès des patients, des personnes âgées ou des personnes atteintes de maladies chroniques et facilitera ainsi leur suivi. Ces appareils sont dotés de différents paramètres médicaux fixés au préalable (tension, fréquence cardiaque, poids, etc.).
Pour lui, « le lancement imminent de la 5G va grandement améliorer les performances et la fiabilité de ces objets connectés ». Les données récoltées seront directement envoyées aux médecins qui pourront, à distance, adapter les traitements, donner des conseils ou demander aux patients de prendre à nouveau rendez-vous…
Cela montre que grâce à la 5G, la vitesse de transmission des données va être grandement améliorée. « La 5G sera 10 fois plus rapide que les réseaux actuels, prédit Achour. Cela doit permettre aux IoT de communiquer et de transférer des données beaucoup plus rapidement qu’à l’heure actuelle ».
Cependant, le déploiement de la 5G (au Maroc) nécessite la mise en place d’une infrastructure de télécommunication plus performante afin d’assurer une meilleure qualité de service des différents réseaux de données et une bonne connectivité des réseaux des différentes agglomérations nationales et des réseaux de collecte. Il s’agit en outre de l’exploration des différentes solutions technologiques permettant l’accélération de la généralisation de l’accès aux réseaux haut débit à l’ensemble de la population notamment celle située dans les zones éloignées et difficiles d’accès, souligne-t-il
Et le responsable de recommander, en substance, que la mise en œuvre effective et urgente du Plan national de développement du haut et très haut débit doit être accompagnée par l’adoption de mesures réglementaires devant favoriser notamment le partage d’infrastructures et la mutualisation des investissements, pour pouvoir généraliser l’accès aux services de télécommunications de haut débit à l’ensemble de la population du Royaume.