Le Centre de soutien à la transition démocratique et aux droits de l’Homme (DAAM) a affirmé dans son rapport semestriel intitulé la “Transition démocratique: la transition bloquée entre l’inertie des institutions et la militarisation de l’Etat”, couvrant la période entre le 1er avril et le 30 septembre 2020 en Tunisie, Libye et en Egypte, que l’absence d’une vision globale de la sécurité sanitaire en Tunisie, constitue un obstacle à la transition démocratique.

Le rapport, présenté, vendredi en visioconférence, a affirmé que le droit à la santé en Tunisie se heurte à de nombreux obstacles, en particulier au niveau du système public qui en assure la gouvernance, ajoutant que la sécurité sanitaire connait un déséquilibre majeur, et une faiblesse notable au niveau des établissements publics.

Il a souligné que la Tunisie est confrontée à des problèmes sociaux liés à l’échec de l’actualisation d’un système social en totale rupture avec la réalité des catégories pauvres, notant l’impact limité de la politique des subventions et des aides et son incapacité à répondre aux besoins des démunis et des marginalisés.

Le rapport a estimé que les aides sociales sont incapables de transformer la réalité des citoyens, à la lumière du blocage de toute perspective économique, soulignant l’absence des programmes de développement globaux, avec le déclin, notamment, du rôle du secteur public comme garant pour les catégories précaires et vulnérables.

Le rapport a également souligné que parmi les contraintes auxquelles se trouve confrontée la sécurité sanitaire en Tunisie, la corruption et les efforts mis en œuvre pour s’y opposer, soulignant l’existence de 876 fonctionnaires dans le secteur public, faisant l’objet de soupçons de corruption, répartis dans les différentes régions du pays.

La même document a recommandé la nécessité d’entamer les projets de réforme au niveau social, en particulier le programme “Amen social” qui avait fait ses preuves durant la période de confinement général, à travers un travail de mise à jour des données du ministère des Affaires sociales et la rupture avec la politique sociale basée sur les subventions et les aides.

Le rapport a également examiné les thèmes des droits des femmes, des immigrés, de la liberté d’expression, de l’enchevêtrement des pouvoirs et son impact sur la transition démocratique en Tunisie au cours de la période couverte par le rapport.

Dans un autre contexte, le rapport a passé en revue les voies de la transition démocratique et des droits de l’Homme en Tunisie, en Libye et en Egypte, concluant que les textes juridiques récents abondent de déclarations de droits, dont l’application demeure tributaire de la volonté politique.