Des députés ont appelé, samedi, les organisations nationales et professionnelles à accélérer l’annonce d’une trêve sociale, afin d’instaurer un climat approprié pour surmonter la crise financière à laquelle le pays se trouve confrontée.
Lors de la séance du soir de la plénière consacrée à l’examen des budgets de l’Etat et de la loi de finance pour l’exercice 2021 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), des députés ont appelé les organisations nationales et professionnelles, en particulier, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à faire prévaloir l’intérêt national en annonçant une trêve sociale, en échange de l’engagement de l’Etat à geler les prix et d’en suspendre la flambée.
Ils ont convié les décideurs politiques à s’abstenir de diffuser “un discours incendier qui avait contribué de manière significative à exacerber la situation dans différentes régions du pays”.
Ils ont souligné, par la même occasion, que “le recours de certains groupes sociaux aux grèves et sit-ins pour la satisfaction de certaines revendications légitimes, est un droit incontestable”.
Cette situation tendue qui avait Coïncidé avec la détérioration progressive de la situation économique dans le pays, empêche l’émergence des conditions adéquates pour y faire face, au risque de faire sombrer le pays dans le chaos et les affrontements”.
Certains députés se sont dits ” compréhensifs des revendications populaires”, à la lumière notamment de l’aggravation de la situation qui avait résulté de la crise de Covid-19, ainsi que des problèmes de pauvreté, du chômage et de la marginalisation qui ont conduit à l’augmentation des taux de criminalité, de suicide, de terrorisme et de migration irrégulière.
Ils ont dans ce sens noté que 500 mille familles vivront, dans un avenir proche, sous le seuil de la pauvreté, au moment où le pays compte en 2020, 216 mille enfants travailleurs, selon le dernier rapport du Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF).