L’Union des médecins généralistes de la santé publique, entame, à partir de demain mardi, une grève de quatre jours pour protester contre le décret gouvernemental n° 341 de 2019 fixant le cadre général du régime des études et des conditions d’obtention des diplômes des études médicales, revendiquant le passage automatique et inconditionnel, au grade de, médecin spécialisé en médecine familiale.
Dans un communiqué publié par l’Union, les dispositions de la grève stipulent qu’aucun certificat ne sera délivré par les services d’urgence, sauf en cas de réquisition judiciaire, et qu’aucune ordonnance ne sera délivrée, excepté pour les enfants et les nourrissons.
L’Union a également appelé à placer les patients du Covid-19 dans un service spécialisé sous la supervision d’un médecin spécialiste en cas de dépassement d’une heure de temps dans les services d’urgence, sous respiration artificielle, sans amélioration L’Union annonce également le refus de prélèvement des échantillons dans les circuits Covid-19 et rejette la prise en charge des patients du Coronavirus dans les services internes.
L’Union a également appelé à œuvrer à vider les services du Covid-19 et à transférer les patients des services créés dans les services de soins vers les hôpitaux régionaux ou universitaires sous la supervision de médecins spécialistes, soulignant la nécessité de transférer tout patient dont l’état de santé ne s’améliore pas après une heure passée sous 5 litres d’oxygène dans le service d’urgence, vers un service spécialisé.
La grève intervient en raison de ce que l’Union des médecins généralistes de la santé publique a considéré comme étant de la “négligence” par le ministère de la Santé de leurs revendications, et compte tenu de “la gravité de l’application du décret gouvernemental n° 341 de 2019 fixant le cadre général du régime des études et des conditions d’obtention des diplômes des études médicales et de son impact négatif sur la carrière professionnelle des médecins.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, l’Union des médecins généralistes de la santé publique a estimé que le médecin généraliste “mobilisé dans les trois lignes d’hôpitaux et dans les différents postes de santé publique, est devenu aujourd’hui, d’un coup de crayon, professionnellement et scientifiquement non qualifié, et doit ressasser ce qu’il a déjà étudié pour exercer les mêmes activités le mettant en contact avec les mêmes patients”. La grève des médecins généralistes démarre, demain mardi, avec une marche de protestation à partir du siège de la faculté de médecine de Tunis, vers le siège du ministère de la Santé.