Les champions de la longévité parmi les p-dg d’entreprises publiques -depuis 2011- ne sont que deux. Ce sont Mohamed Akrout qui a dirigé l’ETAP pendant cinq ans et quatre mois (mars 2011-janvier 2017) et Habib Ben Hadj Kouider, à la tête de la Banque nationale agricole depuis décembre 2015.
La cinquantaine de présidents directeurs généraux -et directeurs généraux-, de notre échantillon (qui ne sont en réalités que 42 puisque certains d’entre eux ont dirigé plusieurs entreprises publiques durant leur carrière) ne sont pas logés à la même enseigne. Leur durée de vie à ces postes va de quelques mois à un peu plus de cinq ans.
Quatre ont tenu moins d’un an à leurs postes. Le premier est Tahar Laribi. Il a dirigé la Société tunisienne d’électricité et de gaz (STEG) pendant onze mois (janvier – novembre 2013). Le second est Chiheb Ben Ahmed dont la mission à la tête de la Société nationale des chemins de fer tunisiens n’a duré que six mois (avril-octobre 2020). Idem pour Tahar Khouaja au Groupe chimique tunisien (janvier-juillet 2013).
Mais le record du plus bref passage à la tête d’une entreprise publique est détenu a priori par Belgacem Tayaa. L’ancien p-dg du quotidien La Presse de Tunisie avait été nommé le 6 juillet 2020 par le ministre d’Etat chargé du Transport et de la Logistique d’alors, Anouar Maarouf, administrateur délégué de Tunisair. Mais trois mois et demi plus tard, le nouveau titulaire de ce portefeuille ministériel, Moez Chakchouk, a mis fin à sa mission à la tête du transporteur aérien national le 25 octobre et l’a catapulté aux commandes de la SNCFT.
Toutefois, la plupart des patrons d’entreprises publiques durent un peu plus longtemps dans leurs postes -c’est-à-dire entre un et deux ans. Dans ce groupe, d’une vingtaine de managers, onze ont tenu un an ou un peu plus : Hédi Zar (STB, parti à la retraite en avril 2011 au bout de seize mois), Aymen Mekki et Moez Lidinellah Mokaddem (Pharmacie centrale de Tunisie), Salah Jarraya (Tunisie Telecom), Saloua Sghaier (Tunisair), et Abdellatif Hmam (Groupe chimique tunisien), Mohamed Hafedh Chérif (Compagnie tunisienne de navigation), Ameur Béchir et Ridha Ben Mosabah (STEG), Frej Ali et Anis Oueslati (SNCFT).
Quelques-uns ont presque réussi à boucler deux ans aux commandes de la société qu’ils dirigeaient : Ali Ghodhbani (Tunisie Telecom), Karim Mansouri (CTN), Rachid Ben Dali (STEG), Sarra Rejeb (Tunisair), Moncef Mattoussi et Ali Chine (ETAP).
Onze p-dg/directeurs généraux ont réussi à rester en poste entre deux et trois ans : Samira Ghribi (STB), Khalil Amous (Pharmacie centrale de Tunisie), Mokhtar Mnakri, Fadhel Kraiem et Nizar Bouguila (Tunisie Telecom), Moncef Harrabi (STEG), Kaïs Daly (Groupe chimique tunisien), Rabah Jerad (Tunisair), Mokhtar Sadok (SNCFT), et Taieb El Kamel (Etap).
Un quatrième groupe fort de seulement quatre p-dg a réussi la performance d’exercer ses prérogatives à la tête de la même société pendant quatre à cinq ans. En font partie Mohamed Lamine Moulahi (Pharmacie centrale de Tunisie), Jaafar Khattèche (Banque nationale agricole), Romdhane Souid (Groupe chimique tunisien), et Elyès Mnakri (Tunisair).
Les champions de la longévité parmi les p-dg d’entreprises publiques -depuis 2011- ne sont que deux. Ce sont Mohamed Akrout qui a dirigé l’ETAP pendant cinq ans et quatre mois (mars 2011-janvier 2017) et Habib Ben Hadj Kouider, à la tête de la Banque nationale agricole de 2015 à 2020.
(Suite)
Moncef Mahroug
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