Plus de trois milliards de personnes vivent dans des régions agricoles qui connaissent des niveaux élevés à très élevés de pénurie d’eau ou de rareté de l’eau, et presque la moitié d’entre elles sont confrontées à de graves contraintes hydriques. C’est ce qu’on lit dans l’édition du 26 novembre 2020 de la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture de la FAO (‘Organisation de Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Elle précise que les ressources en eau douce disponibles par personne ont diminué de plus de 20% ces vingt dernières années au niveau mondial. Il faudra donc produire plus avec moins, en particulier dans le secteur agricole, le plus gros utilisateur d’eau dans le monde, représentant plus de 70% des prélèvements d’eau dans le monde.
Une meilleure gestion des ressources en eau, prenant appui sur une gouvernance efficace et de solides institutions – y compris des droits d’usage et des régimes fonciers applicables à l’eau sur lesquels les gens puissent compter et qui reposent sur la comptabilité et l’audit de l’eau – est une condition essentielle à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans le monde, ainsi qu’à la réalisation des objectifs de développement durables (ODD), explique la publication.
Les mesures possibles sont multiples – depuis l’investissement dans des techniques de récupération et de conservation de l’eau, en zone pluviale, jusqu’à la remise en état et la modernisation des systèmes d’irrigation, en zone irriguée.
En complément de ces mesures, il faut aussi mettre en place de bonnes pratiques agronomiques, et par exemple adopter des variétés qui supportent bien la sécheresse, et de meilleurs outils de gestion – parmi lesquels la tarification de l’eau et des outils d’allocation des ressources en eau, comme par exemple des quotas et des droits d’usage – afin d’assurer un accès équitable à l’eau dans des conditions durables.