L’Organisation internationale “Democracy Reporting International” (DRI) a publié, mardi 1er décembre 2020, son rapport sur “les réformes liées à la moralisation de la vie politique en politique”.
Selon l’organisation, la moralisation de la vie politique est une exigence qui s’est exprimée lors du double scrutin présidentiel et législatif de l’année 2019. Elle est de nature à rétablir la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat ainsi que dans la classe politique.
Le rapport dresse les principales mesures de moralisation de la vie politique adoptées dans un certains pays étrangers, et leur conformité avec la situation de la vie politique en Tunisie.
Les mesures concernent, essentiellement, la transparence du financement de la vie politique et la déontologie de la vie publique qui vise à garantir “l’exemplarité des responsables politiques”. Il s’agit notamment des mesures anti-corruption, de la prévention
des conflits d’intérêts, de la limitation des “emplois familiaux” et du contrôle de l’utilisation des indemnités liées à l’exercice du mandat.
Dans ce contexte, le DRI a proposé, dans son rapport, une série de recommandations visant la moralisation et la transparence de la vie politique en Tunisie.
Parmi ces recommandations, l’organisation a souligné la nécessité de compléter la législation relative au financement des campagnes électorales et des partis politiques (la loi organique relative aux élections et aux référendums) et de créer une instance administrative qui serait chargée de vérifier la régularité des comptes de campagne et pourrait saisir les instances judiciaires, en cas d’irrégularités.
Dans le même sillage, l’organisation a également recommandé la prise en compte d’une période pouvant aller de six mois à un an, précédant l’ouverture de la campagne électorale, pour la comptabilisation des dépenses réalisées par les candidats des partis politiques en relation avec l’échéance électorale à venir.
Cette mesure permettrait d’éviter la concentration d’importantes dépenses de propagande les semaines précédant le début de la période électorale afin de contourner la réglementation sur la limitation des dépenses électorales.
Par ailleurs, Democracy reporting international a préconisé de renforcer les moyens humains, informatiques, logistiques et techniques de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) pour le traitement, la vérification et le contrôle du nombre considérable de déclarations de patrimoine et d’intérêts qu’elle doit recevoir.