Les moyens d’assurer l’intégration professionnelle des personnes porteuses de handicap et de lutter contre la stigmatisation sociale à leur encontre ainsi que le renforcement de leur confiance en soi ont été au centre d’une conférence organisée, mercredi à Tunis, sur les personnes handicapées intitulée “Mon droit à un travail décent nécessite un environnement inclusif”.
La directrice au ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Intégration professionnelle, Lilia Makhlouf, a déclaré à la TAP en marge de ce rencontre organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le Centre international de solidarité ouvrière (CISO), qu’il y a des problèmes et des difficultés à déterminer le nombre exact de personnes handicapées au niveau national, notant que le dernier recensement de la population de 2014 a estimé le nombre de personnes ayant des besoins spécifiques à 208 mille.
Elle a indiqué qu’une étude de terrain élaborée par l’Union pendant un mois entier a révélé une situation professionnelle difficile pour les personnes handicapées, notant que l’étude réalisée par 27 chercheurs, a comporté un échantillon de 1000 personnes de toutes les régions de la République et a pris en compte le principe genre.
Makhlouf a souligné que parmi les difficultés auxquelles est confronté ce groupe social figure l’absence de transport tenant compte de leur situation particulière, et la faible formation des personnes handicapées dans les centres spécialisés, révélant que 20% des personnes handicapées travaillent dans le secteur parallèle et ne bénéficient pas de couverture sociale.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Moonem Amira, a affirmé que cette réunion est organisée dans le but de réhabiliter les personnes handicapées et de défendre leur droit à l’inclusion sociale pour leur garantir une vie décente, considérant que malgré les privilèges législatifs pour les personnes handicapées et les textes affirmant leur droit à une vie décente et à une discrimination positive, on assiste à une absence totale de mise en œuvre de ces législations sur le terrain.
Il a souligné que le but de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées correspondant au 3 décembre de chaque année est de souligner l’importance de trouver des solutions aux problèmes de cette catégorie qui a besoin davantage d’intérêt et de protection.