Le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Infrastructure a lancé, mercredi 2 décembre, en coordination avec le ministère des Affaires locales et de l’Environnement, l’appel à manifestation d’intérêt destiné aux communes tunisiennes désirant participer au Programme de régénération des centres anciens (PRCA) en Tunisie.
Ce programme, doté d’un budget de 40 millions de dinars, vise à réhabiliter et assurer l’intégration urbaine, économique et sociale des ensembles architecturaux et urbains berbères, des médinas, des ksours, des quartiers européens anciens et tout tissus habités ayant un caractère historique, patrimonial ou traditionnel et jouant un rôle de centre au sein de la ville et du milieu urbain dans lequel il se situe.
La finalité est d’améliorer les conditions de vie des habitants, de renforcer l’attractivité culturelle, économique et touristique de ces centres anciens, dans la perspective d’améliorer, de diversifier et d’encourager l’emploi et l’investissement privé, ainsi qu’à protéger et mettre en valeur le patrimoine historique de ces centres.
“La date limite de dépôt des candidatures des communes pour le financement d’un projet de régénération de leur centre ancien est fixée au 8 mars 2021”, a indiqué le ministre de l’Equipement, Kamel Doukh, à cette occasion, ajoutant que l’annonce des projets sélectionnés sera faite durant le mois de mai, alors que les travaux de rénovation seront lancés en novembre 2021.
Doukh a fait savoir, aussi, que le PRCA financera 7 ou 8 projets et que la sélection de ces projets se fera sur la base de plusieurs critères, notamment l’existence d’un centre ancien, l’impact du projet sur les citoyens et le tissu économique, le nombre de nouveaux emplois qui seront créés…
De son côté, le ministre de l’Environnement, Mustapha Laroui, a salué cette initiative qui permet “de renforcer les efforts déployés par l’Etat en matière de décentralisation, et d’offrir l’opportunité aux municipalités de concevoir des projets de développement locaux”.
Il a estimé, aussi, que ce genre de programmes permettra aussi de booster la coopération entre les services de l’Etat, les municipalités, la société civile et le secteur privé, et ce, pour la mise en oeuvre d’actions garantissant des conditions de vie meilleure pour les citoyens.
Il importe de noter que le financement de ce programme PRCA a été assuré grâce à un financement de l’Etat (3 millions d’euros), et deux prêts contractés auprès de l’Agence Française de Développement (6 millions d’euros) et la Banque Européenne d’Investissement (6 millions d’euros).