Ah ! Enfin 2020 qui finit par une initiative, en partenariat avec le Japon, en direction du reste du Continent africain, qui soit à notre portée. A nous de transformer l’essai.
Aujourd’hui 4 courant à Tunis, ont démarré les travaux préparatoires de la 8ème édition de la TICAD, laquelle se déroulera chez nous en 2022. Hédi Bel Abbés, ancien SE aux Affaires étrangères et actuel président de la Chambre mixte tuniso-japonaise, l’ambassadeur du Japon en Tunisie, ainsi que Ibrahim Debache, président du Conseil des chambres mixtes laquelle compte dix-huit pays, étaient présents pour étrenner l’événement.
La TICAD 8 se tiendrait, à l’instar de TICAD 7, à la fin du mois d’août 2022, en toute vraisemblance, car la date précise n’a pas été fixée par les organisateurs.
La 2ème TICAD sur le continent
Le Japon a choisi de réunir la TICAD 8 sur le sol tunisien. Et comme le précisera Hédi Bal Abbés, il ne s’agit pas d’une initiative bilatérale ni même d’une triangulation entre le Japon, la Tunisie et le reste de l’Afrique, mais bien d’un événement multilatéral qui joint tous les pays africains, y compris la Tunisie avec le Japon.
Tunis sera pendant ces deux années la capitale continentale du développement économique pour l’ensemble de l’Afrique. C’est la deuxième fois que la TICAD se tient sur le continent. La première fois remonte à 2016 et coïncide avec TICAD 6, laquelle s’est tenue à Nairobi, la capitale du Kenya.
La conférence se réunit tous les trois ans en alternant le lieu entre une ville japonaise et une capitale africaine. Il faut savoir que la Conférence réunit les chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des décideurs du secteur privé.
Depuis sa création, la TICAD a pris ses repères et devient un événement important de l’agenda des dirigeants africains, comme l’a rappelé le diplomate japonais.
Avec beaucoup d’enthousiasme, Ibrahim Debache souligne que cet événement pourrait nous soulager de la morosité ambiante et nous ouvrir une perspective tout aussi opportune que bénéfique. Et là on se souvient que le Japon se dit aussi le pays du “Soleil Levant“.
Le Forum d’affaires nippo-africain
C’est certes là un événement de taille, qui propulse la Tunisie en amont de l’Afrique, rappelait non sans conviction et avec un brin d’empathie l’ambassadeur du Japon. Il faut garder à l’esprit que TICAD 7, qui s’est tenue à Yokohama, avait réuni une enveloppe d’investissement à hauteur de 20 milliards de dollars de la part d’investisseurs potentiels japonais. La compétition est ouverte laisse-t-il entendre, et plus l’offre tunisienne au nom du continent sera alléchante et plus on récoltera de fonds.
Le diplomate a avancé une série de 5 secteurs pour lesquels il considère que la Tunisie peut construire une offre qui intéresserait les entreprises japonaises en Afrique, avec un accompagnement d’entreprises tunisiennes. Il s’agit du secteur des énergies renouvelables, de l’agriculture biologique, des projets d’infrastructure, de la santé et de l’IT.
Hédi Bel Abbes a décliné le plan de charge pour les six trimestres qui nous séparent de la tenue de la TICAD 8. Il est question d’étendre les secteurs d’activité à des domaines, tel que l’enseignement là où la Tunisie possède des avantages comparatifs éprouvés et qui la prédisposent à construire une offre de partenariat recevable. Et à présent on lance la chasse aux candidats tunisiens à l’aventure. C’est réconfortant de voir que la toute puissance économique du Soleil Levant élit la Tunisie comme candidat optimal pour cette initiative d’envergure. Et d’ailleurs comme preuve cash de cette confiance, l’ambassadeur annonce qu’il inaugure une usine d’airbags de voiture destinés à l’UE, en joint-venture entre des investisseurs tunisiens et japonais.
Il n’y a pas de doute, c’est un signal que le pays peut repartir. Le pays du Soleil Levant nous pousse à croire à notre bonne étoile. La Tunisie a su choisir ses amis.
La bonne morale de Jean de la Fontaine disait : « Dis moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es’’.
Ali Abdessalam