Le déficit budgétaire s’est aggravé de 58%, à fin septembre 2020, pour se situer à 4,888 milliards de dinars, selon le document de l’exécution du budget de l’année courante, publié vendredi 4 décembre par le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement. Ce déficit sera financé à hauteur de 78% par des financements intérieurs.
Cette aggravation du déficit est due à la baisse du total des recettes propres de l’Etat de près de 10%, à 21,4 milliards de dinars, en raison surtout de la chute des recettes fiscales de 9,7% (à 19,3 milliards de dinars), contre une légère diminution du total des dépenses et des prêts (-3%), à 25,7 milliards de dinars.
Le document de l’exécution du budget a fait état de la baisse des dépenses de développement de 12,8%, à 3,6 milliards de dinars, alors que les dépenses de gestion ont régressé de 2%, à 18,3 milliards de dinars, bien que la masse salariale a augmenté de 12,3% (14 milliards de dinars). Cette dernière représente 76% des dépenses de gestion.
A noter que les dépenses de gestion accaparent 80% du total des dépenses, contre 20% uniquement pour les dépenses d’investissement.
Le document a fait état, en outre, de la hausse des ressources de l’emprunt de 4,5%, à 8,7 milliards de dinars, à la fin des trois premiers trimestres 2019. Le volume des emprunts intérieurs a augmenté de 93%, passant de 2,3 milliards de dinars à 4,6 milliards de dinars, entre septembre 2019 et septembre 2020. En contrepartie, les emprunts extérieurs ont régressé de 31%, à 4,1 milliards de dinars.
L’encours de la dette publique est passé de 82,5 milliards de dinars, à fin septembre 2019, à 90,1 milliards de dinars en septembre 2020, dont 66,9% sont des dettes contractées auprès de l’étranger.
La structure de la dette extérieure est composée essentiellement, de prêts contractés dans le cadre de la coopération multilatérale (52%), de crédits reçus par le marché financier (31,6%) et de prêts reçus dans le cadre de la coopération bilatérale (16,3%).
Par ailleurs, les crédits obtenus en euros représentent 56,6% de l’ensemble de nos crédits, contre 26,3% en dollars, et 10,9% en yens japonais.